L’ancienne économie créait la demande, tandis que la nouvelle s’y ajuste, selon le président et directeur général de AccorHotels.
Sébastien Bazin, président et directeur général de AccorHotels, qui possède notamment la chaîne hôtelière Fairmont, affirme que l’industrie hôtelière a été la première à être perturbée par des entreprises technologiques, à partir de la deuxième moitié des années 90 et du début des années 2000.
Depuis ces années, a-t-il expliqué durant sa présentation à l’événement C2 Montréal, le fonctionnement de son industrie est perturbé par des géants des technologies comme Google, Facebook et Amazon, ainsi que par des entreprises qui se spécialisent en réservations et location en ligne, comme Trivago et Airbnb.
À son avis, les avantages des entreprises de la « nouvelle économie », comme celles énumérées ci-dessus, par rapport à celles de la « vieille économie », comme la plupart de celles de l’industrie hôtelière, incluaient d’être lancées avec le compteur à zéro, soit sans habitudes et manières de faire du passé.
De plus, a-t-il ajouté, le développement de ces entreprises de la « nouvelle économie » a reposé sur des technologies déjà à jour, comparativement à des entreprises de la « vieille économie » qui pouvaient avoir négligé au fil des ans d’investir dans les technologies.
D’autre part, selon lui, les entreprises d’hier « produisent des inventions qui sont poussées vers les gens grâce à du marketing de masse et à de la publicité pour créer la demande », tandis que celles d’aujourd’hui savent davantage ce que veulent les consommateurs grâce à leurs interactions avec des clients qui génèrent des données sur la demande.
Ainsi, les entreprises d’hier qui veulent s’assurer d’exister encore demain, devraient notamment revoir leurs modes de fonctionnement, accepter d’essayer des choses et de faire des erreurs, s’assurer de multiplier leurs interactions avec les consommateurs, ainsi que s’attendre à devoir perpétuellement se transformer pour s’ajuster aux technologies qui existent déjà et à celles qui viendront.
Lire aussi :
Gatineau : Vacances Air Canada mise sur Smith