BLOGUE – C’est à se demander si la livraison le jour même qui est proposée par Amazon ne serait pas encore trop lente…
Je parle ici de l’évolution rapide des innovations technologiques ou, vu du côté « verre à moitié vide », de l’accélération de la désuétude de nos gadgets électroniques. C’est comme si, le gadget que vous visiez, le temps que vous le magasiniez, le commandiez (en ligne, bien sûr) et le fassiez livrer chez vous ou au bureau, soit déjà obsolète, la concurrence ayant déjà lancé autre chose de mieux, une nouvelle version plus « à jour » (une expression prenant ici tout son sens).
La réduction inexorable de notre espace temps, celui de penser, celui de désirer, est désespérante. Et pourtant, personnellement dans la vie de tous les jours, je promeus l’utilisation du canal numérique. antinomie ? Pas si sûr…
La Société des alcools du Québec end des bouteilles d’alcool et promeut que « la modération a bien meilleur goût ». Pour Loto-Québec qui vend des billets de loterie, « le jeu doit rester un jeu ». La Société d’assurance automobile du Québec nous délivre un permis de conduire, mais nous invite à une conduite prudente – ce qui inclut d’ailleurs l’utilisation des outils numériques à notre disposition, comme le montre cette vidéo. Alors prenez ces concepts et appliquez-les au numérique : cela pourrait donner « Utilisez le numérique, mais privilégiez le contact humain », ou encore « Le numérique c’est bien, mais pas au détriment de votre santé financière » ou tout simplement « En avez-vous vraiment besoin? ».
Je pars ici du principe que rien n’est mauvais à petite dose, mais qu’en situation de consommation extrême, on ne parle plus de la même chose. Plusieurs contenus circulent actuellement sur les réseaux sociaux à propos de l’effet négatif sur nos relations interpersonnelles d’une surutilisation des outils numériques à notre disposition, comme cette vidéo par exemple. J’abonde pas mal dans ce sens. Il nous manque au Québec un centre d’éducation sur l’utilisation du canal numérique pour qu’elle soit plus harmonieuse et respectueuse (J’y travaille par contre – À venir!).
Mais revenons au sujet initial : plus on pédale moins vite, moins on avance plus vite, et vice-versa. C’est le fun l’innovation, mais il faudrait la contrôler dans sa vitesse d’exécution, car elle est souvent en excès et s’auto-freine dans son expansion financière finalement. Je n’achète pas, ou bien à l’opposé, je consomme à l’extrême et de façon non réfléchie (et non éco-responsable) car je veux être au gout du jour, mais je finis par ne plus être capable en raison une « écœurantite » aiguë . Tendance! Dernier cri! C’est tellement éphémère.
L’innovation de demain devra être sociale, ou du moins incorporer cette dimension, sinon je prédis une certaine paralysie du marché. L’innovation devra incorporer un volet réellement utile dans sa fonction. Les objets connectés feront partie de ces innovations, qui, avec une approche bien orchestrée et savamment dosée, nous permettront d’avoir un monde numérique intelligent et respectueux, tout en ayant une utilité hors de tout doute, à la condition de se faire le plus discret possible dans leur intégration et leur utilisation.
Qu’en pensez-vous?