BLOGUE – La qualité est un attribut idéalisé. Franchement, qui voudrait réduire la qualité de son produit? On désire plutôt augmenter la qualité des produits.
Malheureusement, il existe souvent un delta entre la qualité attendue et la qualité réelle des produits que l’on développe. Ce n’est pas toujours intentionnel, mais c’est toujours décevant et parfois gênant au moment de la mise en service.
À mon avis, ce n’est pas grave de ne pas livrer un produit de qualité exceptionnelle. Ce qui est vraiment grave, c’est de livrer un produit qui n’est pas conforme aux attentes des parties prenantes.
Je préfère de loin négocier avec les parties prenantes sur un niveau de qualité acceptable dans le but d’augmenter la portée du développement ou rencontrer l’impératif du délai de livraison.
La qualité comme levier de la gestion de projet
Le levier de contrôle de la gestion de projet est souvent illustré sous la forme d’un triangle, où les trois côtés représentent la portée, l’échéancier et le budget.
Parfois, on ajoute la qualité comme un 4e vecteur, au centre du triangle. Ce quatrième axe n’est pas toujours présenté comme égal aux autres, mais plutôt comme étant :
- Immuable : la qualité du produit n’est pas négociable
- Dépendant : la qualité finale du produit dépend de la modulation des autres vecteurs – Par exemple, en réduisant le temps de livraison sans réduire la portée, le développement aura tendance à être de moindre qualité.
Je trouve important de se rappeler que le vecteur de la qualité ne fait pas que subir les variations des trois autres vecteurs, mais qu’il peut servir à influencer la gestion de projet. Réduire ou augmenter la qualité du produit peut avoir un impact sur la portée, la durée et les coûts du développement.
Ainsi, le levier indépendant de la qualité contribue lui aussi à la flexibilité d’atteindre des objectifs du projet. Bien sûr, pourvu que ce niveau de qualité soit transparent et entendu avec les parties prenantes.