Le studio de développement de jeux vidéo BioWare Montréal, filiale d’EA, veut doubler ses effectifs d’ici la fin de 2013 afin d’acquérir la taille critique qui lui permettra de développer des titres de manière autonome.
« Au cours des quatre dernières années, nous avons bâti le cœur de l’équipe. Ce sont des gens qui ont réussi à gagner la confiance de la direction de Bioware à Edmonton. Mais à présent, l’important pour le studio de Montréal est d’ajouter du volume », affirme Yanick Roy, directeur du studio BioWare Montréal, en entrevue.
Ce dernier explique que pour obtenir les clés d’une franchise aussi importante que Mass Effect, l’équipe de Montréal devait d’abord faire ses preuves. Le « dernier test » du studio a été de concevoir le module Mass Effect Omega, qui se veut être une expansion de Mass Effect 3. Le module pourra être téléchargé le 27 novembre pour un montant de 15 dollars.
« Autant nous sommes excités par ce défi, autant c’est une grosse décision au niveau corporatif. La franchise est très importante, tant pour BioWare que pour EA », dit-il.
Yanick Roy avait déclaré, dans une autre entrevue donnée il y a quelques années, qu’il fallait une équipe d’environ 150 personnes pour développer un jeu de l’envergure de Mass Effect sans aide extérieure : « Ce nombre est toujours bon aujourd’hui et en ce moment, notre équipe n’a pas cette envergure. C’est certain que nous allons avoir de l’aide de nos collègues d’Edmonton dans le développement de nos prochains titres, mais nous serons entre 100 et 150 personnes d’ici la fin de 2013 », ajoute-t-il, sans pouvoir être plus précis.
Au cours de la prochaine année, pendant que les embauches s’effectueront, l’équipe de BioWare Montréal travaillera à faire revivre l’univers développé pour la trilogie Mass Effect, mais avec de nouvelles histoires : « Le prochain jeu est déjà en développement. Nous allons utiliser une nouvelle plateforme, plus puissante que l’ancienne, ce qui nous forcera à presque tout rebâtir. L’univers Mass Effect est très riche, mais les opportunités de faire des changements ou des améliorations seront donc complètement ouvertes », explique-t-il.
Il faut donc s’attendre à une poursuite des aventures dans l’univers de Mass Effect, et non à ce que le prochain titre produit par BioWare Montréal soit une suite de la trilogie.
Embauches à tous les niveaux
À court terme, BioWare Montréal veut avant tout recruter des programmeurs et des spécialistes de la conception et du design de jeu. Toutefois, d’ici un an, le studio devra embaucher dans toutes les disciplines liées à la production d’un jeu vidéo, qu’il s’agisse de spécialistes de l’animation, du son, de la rédaction ou des chargés de projets.
À ce niveau, Yanick Roy se dit confiant de trouver tous les employés dont il a besoin, car l’attrait de la franchise Mass Effect est selon lui très important : « Ceux qui viendront porter leur curriculum vitae chez BioWare vont savoir qu’ils vont travailler dans cet univers s’ils sont embauchés. J’ai donc confiance que nous serons capable d’attirer beaucoup de talent au niveau local », affirme-t-il.
Toutefois, avec le rayonnement de la franchise, M. Roy ne serait pas surpris d’attirer des talents de l’extérieur de la province.