Une rencontre privée entre le conseil d’administration de l’Association québécoise des technologies (AQT) le ministre Nicolas Marceau du gouvernement du Québec à permis à l’association d’aborder directement certains dossiers.
Les discussions entre l’AQT, un organisme de représentation qui regroupe 500 entreprises membres et affiliées de l’industrie des TIC au Québec, et le ministre Marceau portaient sur la stratégie de l’économie numérique, la politique industrielle, le crédit d’impôt pour le développement des affaires électroniques (CDAE) et les défis de commercialisation des entreprises en technologie de l’information.
Le ministre Marceau avait annoncé en juillet dernier que le plafond du crédit d’impôt sera bonifié à 22 500 dollars par emploi à compter de 2016. Il est actuellement établi à 20 000 dollars par emploi.
Cette décision avait été bien accueillie par l’AQT qui avait par ailleurs précisé que la date d’échéance initiale risquait de compromettre la réalisation de projets par certains de ses membres. En effet, avant cette prolongation, les entreprises ne pouvaient prévoir leurs coûts pour toutes les soumissions qui dépassaient l’ancienne échéance du 1er janvier 2016.
Toutefois, l’AQT a émis certaines réserves sur les présents critères d’admissibilité du CDAE. Le logiciel d’administration des admissions est pointé du doigt. Datant d’une vingtaine d’années, les critères sont « un peu mathématiques », selon Nicole Martel, présidente et directrice générale de l’AQT. Par exemple, les éditeurs de logiciels embarqués à bord d’équipements fabriqués à l’extérieur ne peuvent demander le CDAE, car ils ne sont pas reconnus.
De plus, l’AQT a émis une réserve face aux problèmes de prévisibilité financière. Les entreprises devant déposer une demande chaque année, il leur est difficile de prévoir un budget précis à long terme.
Malgré tout, madame Martel s’est dite satisfaite de la rencontre. « Nous sommes satisfaits de cette première étape, nous avons reçu la confirmation que nous travaillerons avec les équipes du ministère, probablement [sous la forme d’] un comité composé de professionnels des technologies de l’information et des communications », a-t-elle affirmé en entrevue avec Direction Informatique.
Au niveau fédéral, l’AQT souhaiterait que les liquidités soient disponibles plus rapidement pour les entreprises admissibles au programme de crédit pour la recherche et développement.
Suite à cette rencontre, le ministre des Finances et de l’Économie s’est adressé à 175 invités à l’occasion d’un déjeuner-causerie. Le ministre Marceau a assuré l’appui du gouvernement à l’industrie. Selon lui, le secteur des technologies de l’information et des communications, grâce à ses efforts en recherche et développement, constitue un élément fondamental de l’économie québécoise.