Le fabricant d’équipements pour l’industrie de la télédiffusion Miranda a vu son bénéfice net grimper de 4 % au quatrième trimestre, grâce entre autres à une progression de 12 % de ses revenus. Les analystes en attendaient toutefois davantage. (Mise à jour)
Pour le trimestre terminé le 31 décembre, Miranda a fait état d’un bénéfice net de 3,5 millions de dollars (16 cents par action), lui qui était de 3,3 millions de dollars (15 cents par action) à la période correspondante il y a un an.
Les revenus ont atteint 50,1 millions de dollars, comparativement à 44,9 millions de dollars un an auparavant. « Ce gain a été alimenté par une intensification des ventes aux États-Unis et au Royaume-Uni, où elles ont progressé de 28 % et de 45 % respectivement. Les ventes au Canada et dans les autres pays ont reculé de 3 % et de 5 % respectivement », a déclaré le président et chef de la direction de Miranda, Strath Goodship.
Les analystes anticipaient un bénéfice par action de 31 cents, selon Thomson Reuters. Conséquence, le titre de l’entreprise reculait de 90 cents (8,18 %) à 10,10 dollars à la Bourse de Toronto en milieu d’après-midi.
Au cours du quatrième trimestre, Miranda a consacré 17 millions de dollars au remboursement de tous ses prêts et emprunts.
Résultats annuels aussi en progression
Pour l’ensemble de l’exercice 2011, Miranda a dévoilé un bénéfice net de 22,6 millions de dollars (1,03 dollar par action), ce qui constitue un bond de 100 % par rapport à celui de 11,3 millions de dollars (50 cents par action) en 2010.
Les revenus ont totalisé 181,9 millions de dollars, en progression de 27 % comparativement aux 143,7 millions de dollars déclarés un an plus tôt.
Miranda ajoute que les ventes entre 2010 et 2011 ont progressé dans tous les secteurs géographiques : 61 % au Canada, 28 % aux États-Unis, 104 % au Royaume-Uni et 11 % dans les autres pays.
La société ajoute que ses activités opérationnelles ont produit des rentrées nettes de fonds de 26,8 millions de dollars au cours de l’exercice, de sorte que la trésorerie et les équivalents de trésorerie se chiffraient à 31,4 millions de dollars au 31 décembre.
M. Goodship entrevoit un exercice 2012 qui sera aussi sous le signe de la croissance, notamment en raison de l’augmentation de la demande pour les infrastructures de télédiffusion en haute définition dans l’Ouest de l’Europe et aux États-Unis : « Il y a de plus en plus d’événements diffusés en direct, ce qui demande des infrastructures plus complexes. De plus, dans certains pays émergents, il y a parfois des infrastructures à bâtir de zéro, sans compter les chaînes en développement en Chine, au Brésil et au Proche-Orient. Nous profitons de tous ces développements », explique-t-il.
Le président et chef de la direction de Miranda ajoute qu’une autre tendance joue en faveur de la demande pour les équipements de l’entreprise : celle de la diffusion non-linéaire ou à la demande, ce que les anglophones appellent Catch up TV.
Bilan financier propice à une acquisition
Strath Goodship soutient que le fait que Miranda soit exempte de dette et possède plus de 31,4 millions de dollars dans son compte en banque permettra à la société de poursuivre ses investissements en R-D : « De plus, si une opportunité d’acquisition se présente, nous serions en bonne position. La stratégie d’acquisition demeure la même que par le passé, c’est-à-dire que nous souhaitons qu’elle nous permette de pénétrer de nouveaux marchés », raconte-t-il.
M. Goodship n’a pas précisé le montant maximal que la société avait à sa disposition pour des acquisitions, affirmant toutefois que le montant pourrait être « très important » : « Si nous trouvons une bonne cible à un bon prix, divers moyens sont à notre portée, comme l’utilisation de notre encaisse et de nos marges de crédit, ou une émission d’actions », dit-il.
Miranda face à ses actionnaires activistes le 17 avril
Les résultats financiers de Miranda seront-ils un élément qui sera débattu lors de la prochaine assemblée annuelle des actionnaires de l’entreprise, le 17 avril? C’est à ce moment que des actionnaires activistes – JEC Capital Partners et JMB Capital Master Fund – tenteront de remplacer quatre administrateurs de Miranda par leurs propres candidats.
« Notre conseil d’administration actuel aura la chance d’expliquer ce qu’il a fait au cours des dernières années. JEC et JMB, et peut-être d’autres actionnaires, pourront également exprimer leur point de vue. La situation chez Miranda est très bonne, le conseil considère qu’il a fait un bon travail, alors que JEC et JMB voient les choses autrement. Nous devrons débattre de ça le 17 avril », dit M. Goodship.
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