Des changements dans les politiques-cadres des communications inquiètent Bell Canada, car elles avantageraient l’implantation de grandes entreprises américaines.
Après TELUS et Rogers, c’est au tour de Bell Canada de demander à Ottawa de modifier ses politiques en matière de communications et principalement dans l’attribution des ondes cellulaires.
C’est l’annonce de la possible implantation au Québec et en Ontario du fournisseur d’accès cellulaire américain Verizon qui fait réagir à ce point les entreprises canadiennes. Selon Bell, alors que les politiques-cadres du gouvernement sont faites pour encourager le développement des petites entreprises, elles vont involontairement profiter aux entreprises américaines.
Le président et chef de la direction, George Cope s’est inquiété : « Cette situation inédite risque d’avoir un impact important sur les ondes et l’infrastructure du pays, ce qui affectera tous les Canadiens. »
C’est le rachat par Verizon d’une compagnie de téléphonie cellulaire qui lui permettrait de s’implanter au Canada. La compagnie américaine aurait fait une offre de 700 millions de dollars pour acheter Wind Mobile et aurait aussi approché Mobilicity. L’achat de Mobilicity par TELUS avait, par ailleurs, été refusé par Industrie Canada.
Devenant propriétaire, Verizon pourrait ainsi participer aux enchères sur les ondes 700 MHz qui sont les ondes les plus performantes pour les communications sans fil voix et données. Elles sont considérées comme tel car voyagent plus loin et passent plus facilement à travers les obstacles. Cette situation inquiète Bell Canada qui demande au gouvernement des modifications avant la prochaine enchère sur les ondes 700 MHz, la date limite pour la réception des demandes de participation aux enchères étant le 17 septembre prochain.
Bell ajoute donc sa voix aux autres fournisseurs de téléphonie cellulaire en dénonçant une concurrence avantagée dans son implantation sur le marché canadien.