Bell et Cisco s’associent pour offrir aux moyennes et grandes entreprises canadiennes des services d’informatique en nuage.
Si la popularité de l’informatique en nuage vient surtout des logiciels services (SaaS ou Software as a Service) et des applications hébergées, le partenariat vise également l’infrastructure service (IaaS) et la plateforme service (PaaS).
« Essentiellement, notre vision au niveau de l’informatique en nuage touche plusieurs segments de l’industrie. Avec Cisco, nous visons surtout les moyennes et grandes entreprises. Toutefois, d’ici la fin de 2011 et en 2012, nous allons lancer différentes solutions avec d’autres grands équipementiers nord-américains afin de répondre aux besoins du marché canadien », précise Stéphane Boisvert, président, Bell marché affaires.
Ce dernier soutient que le principal secteur de croissance dans l’informatique en nuage a lieu au niveau applicatif pour des services à la demande. Il y a selon M. Boisvert beaucoup de demande du côté des grandes entreprises pour des applications de courriels ou de gestion de projets.
« Du côté de l’infrastructure, les entreprises ont la possibilité d’obtenir de façon dynamique un ou plusieurs serveurs d’emmagasinage, ce qui leur permet d’être plus agiles dans leur marché », dit-il.
Le développement de plateformes permanentes et à long terme devrait permettre aux entreprises de développer une agilité au niveau de la gestion des processus informatiques de par l’utilisation de serveurs dans le nuage.
M. Boisvert dit s’attendre, pour les deux à trois prochaines années, à une croissance de la demande de 30 % à 40 % du côté du logiciel service, de 30 % pour l’infrastructure service et de 20 % pour la plateforme service : « C’est certain que la base est petite, mais c’est un marché qui possède un énorme potentiel à long terme », affirme-t-il.
Démystifier la sécurité
Si certaines entreprises craignent d’héberger certaines applications ou de se servir d’équipements dans le nuage, M. Boisvert croit que les entreprises doivent démystifier la sécurité.
« Il y a l’Internet public, sur lequel la majorité des consommateurs et certaines entreprises naviguent, et l’Internet privé, très sécuritaire, notamment utilisé par des entreprises de services financiers à travers tout le Canada. Il est possible d’accéder à divers services en nuage par le biais de ces réseaux privés virtuels, aussi nommés VPN (Virtual Private Networks) », explique-t-il.
Ce dernier croit par ailleurs que les entreprises canadiennes ont tout à gagner à héberger leurs données et leurs services dans des centres d’informatique en nuage situés au pays : « Certaines entreprises, petites, moyennes ou grandes, possèdent des données privées très importantes pour leur clientèle, qu’elles oeuvrent dans les secteurs de la comptabilité, des services médicaux ou légaux », dit-il.
Il évoque notamment des raisons juridiques et la proximité des données pour justifier ses recommandations.