Balado Hashtag Tendances, 12 octobre 2023 — Cette semaine : Une politique montréalaise sur l’IA, OpenAI fabriquerait ses propres puces, Meta veut vaincre Apple en réalité virtuelle et l’Internet par satellite en avion.
Une politique montréalaise sur l’IA
L’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal propose la mise en place d’une politique montréalaise sur l’utilisation éthique de l’intelligence artificielle (IA). La mesure vise à déterminer la façon dont les logiciels d’intelligence artificielle pourraient être mis à contribution au sein de l’administration municipale pour améliorer les services aux citoyens, tout en assurant un encadrement de leur utilisation.
Dans un communiqué, Abdelhaq Sari, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de technologie de l’information au conseil municipal a déclaré : « L’intelligence artificielle est déjà utilisée par plusieurs villes à travers le monde, notamment Singapour, Londres et Chicago, pour résoudre divers défis urbains tels que la congestion, la gestion des déchets et la sécurité publique. Il serait naturel que Montréal soit parmi les premières villes canadiennes à adopter une telle politique sachant sa renommée dans le domaine de l’intelligence artificielle. »
C’est pourquoi Ensemble Montréal demande que l’administration municipale collabore avec différents experts du domaine de l’intelligence artificielle pour donner naissance à une politique montréalaise. Les stratégies mises en place par les autres paliers gouvernementaux devraient également être prises en considération en vue de garantir une optimisation des services aux citoyens et prévenir les possibles dérives.
On se souviendra par ailleurs qu’en 2018, de nombreux acteurs majeurs de l’intelligence artificielle au Canada ont rédigé la « Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle », qui dresse des balises éthiques pour l’encadrement des technologies en lien avec l’IA.
OpenAI fabriquerait ses propres puces
OpenAI, la société d’intelligence artificielle à l’origine de ChatGPT, envisage de fabriquer ses propres puces d’intelligence artificielle et serait même allée jusqu’à évaluer une potentielle acquisition, selon des sources proches des projets de l’entreprise, rapporte Yahoo! finance.
L’entreprise n’aurait pas encore décidé d’aller de l’avant, selon de récentes discussions internes rapportées à Reuters, cependant, depuis au moins l’année dernière, elle a discuté de diverses options pour résoudre la pénurie de puces d’IA coûteuses sur lesquelles s’appuie OpenAI.
Ces options comprenaient la construction de sa propre puce d’IA, une collaboration plus étroite avec d’autres fabricants de puces, dont Nvidia, et une diversification de ses fournisseurs au-delà de Nvidia.
OpenAI a refusé de commenter.
Pour Sam Altman, le PDG d’OpenAI, l’acquisition de davantage de puces d’IA une priorité absolue pour l’entreprise. Il s’est publiquement plaint de la rareté des unités de traitement graphique, un marché dominé par Nvidia, qui contrôle plus de 80 % du marché mondial des puces les mieux adaptées pour faire fonctionner les applications d’IA.
Les efforts visant à obtenir plus de puces sont liés à deux préoccupations majeures qu’il a identifiées : la pénurie de processeurs avancés qui alimentent les logiciels d’OpenAI et les coûts « exorbitants » associés à l’utilisation du matériel nécessaire pour alimenter ses efforts et ses produits.
Depuis 2020, OpenAI a développé ses technologies d’intelligence artificielle générative sur un supercalculateur massif construit par Microsoft, l’un de ses plus grands bailleurs de fonds, qui utilise 10 000 unités de traitement graphique de Nvidia.
Meta veut vaincre Apple en réalité virtuelle
Meta envisage déjà un successeur au casque de réalité virtuelle Quest 3, qui vient d’être lancé. La société prévoit de s’inspirer du Vision Pro d’Apple et s’efforce d’intégrer sa technologie de réalité virtuelle. C’est ce qu’affirme Mark Gurman dans un récent bulletin d’information Power On de Bloomberg, qui écrit que les plans de marketing des casques Quest de la société ont changé en réponse à l’annonce du Vision Pro d’Apple plus tôt cette année. Une partie du plan consiste à lancer l’année prochaine un casque de RV sans contrôleur afin d’en réduire le coût.
Mark Gurman rapporte qu’une personne au sein de Meta lui a dit que la société était « au stade de la peur d’Apple », en la comparant à l’industrie de la téléphonie mobile juste avant le lancement de l’iPhone. Il écrit que le fait que l’entreprise s’éloigne d’une forte concentration sur le métavers et se concentre davantage sur les utilisations pratiques du casque – le jeux et la productivité – est une réponse directe au discours d’Apple sur le Vision Pro. On pourrait dire que le casque d’Apple est plus terre-à-terre que les mondes virtuels immersifs, même si son prix ne l’est absolument pas.
La feuille de route de Meta consisterait à rendre son prochain casque, connu sous le nom de code Ventura, encore moins cher – le Quest 3 coûte déjà moins de 15 % du coût d’un Vision Pro – et plus confortable sans sacrifier la résolution de l’écran. Et apparemment, toujours selon Mark Gurman, Meta envisage également de supprimer l’inclusion du contrôleur pour y parvenir, en permettant aux clients d’utiliser simplement des gestes manuels ou d’acheter des contrôleurs séparément.
L’Internet par satellite en avion
L’Internet par satellite Starlink de SpaceX sera bientôt disponible sur la plupart des avions, a déclaré Elon Musk.
Bien que certaines compagnies aériennes proposent une connexion Internet pendant les vols en avion, la plupart des offres d’Internet à bord ont des problèmes de performance et de disponibilité. Les avions reçoivent les signaux des tours de communication au sol lorsqu’ils les survolent, ce qui limite la disponibilité d’Internet et la vitesse réelle n’atteint pas plus de 10 Mbps environ.
Actuellement, Starlink dispose d’une constellation d’environ 5 000 satellites en orbite terrestre basse et prévoit porter ce nombre à 42 000 dans le futur. C’est bien plus que toutes les autres sociétés réunies. Par exemple, Viasat, qui fournit un service Internet en vol à JetBlue, United Airlines et American Airlines, exploite une flotte de quatre satellites, selon The Street.
SpaceX a lancé Starlink Aviation à l’automne 2022. Ce service a été spécialement conçu pour être utilisé à bord des avions. Actuellement, Starlink Aviation est disponible sur deux modèles d’avions Gulfstream. Selon SpaceX, d’autres avions populaires, dont les Airbus A320 et A330, ainsi que plusieurs avions de Boeing, ne seront pas compatibles avec Starlink Aviation avant « 2024 et au-delà ».
Cependant, le récent message d’Elon Musk sur X – autrefois Twitter – laissait espérer que cela pourrait bientôt changer. « Starlink sera bientôt disponible sur la plupart des avions, selon que la compagnie aérienne le commande ou non », a-t-il écrit.
Starlink Aviation coûtera aux compagnies aériennes 25 000 dollars par mois, selon le site Web de SpaceX. De plus, elles devront acheter du matériel pour 150 000 $. En échange, Starlink Aviation offre des vitesses de téléchargement de 40 à 220 Mbps, ce qui sera suffisant pour que les passagers et l’équipage à bord puissent utiliser confortablement Internet.
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