La valeur des indicateurs de développement économique pour le secteur québécois des TIC serait soit « gelée » ou en baisse, selon une enquête annuelle commandée par l’AQT.
L’AQT, pour Association québécoise des technologies, se présente comme étant un organisme à but non lucratif de représentation sectorielle qui appuie environ 1500 dirigeants d’entreprises et 500 entreprises de l’industrie des technologies de l’information et des communications (TIC) du Québec auprès des instances et des organismes décisionnels.
Son baromètre de compétitivité AQT 2016 des entreprises du Québec en TIC est présenté comme étant une enquête menée annuellement depuis 2010 par la firme « indépendante » SOM Recherches et Sondages.
« Le baromètre 2016 confirme les inquiétudes de l’AQT à l’égard de la croissance de l’industrie des TIC. L’enquête met en lumière un gel, voire une diminution, de la valeur des indicateurs de développement économique pour ce secteur », résume l’AQT, avant d’ajouter que l’ensemble de l’étude sera disponible le 21 septembre.
L’AQT propose cependant déjà quelques résultats. Les recettes annuelles moyennes des entreprises en 2015 seraient demeurées « identiques » d’année en année à environ 4,75 millions de dollars et les entreprises sondées auraient compté en moyenne 35 salariés, une proportion « qui reste similaire » aux années précédentes, rapporte l’AQT.
De plus, la proportion de ventes réalisées ailleurs qu’au Québec aurait été en 2015 (34 %) la plus basse en quatre ans (38 % en 2011).
L’AQT reconnaît que cette baisse est « statistiquement non significative », mais elle la juge suffisamment révélatrice pour revendiquer au nom de ses membres et de ses entreprises membres des ajustements aux crédits d’impôt (par exemple CDAE), afin de favoriser leur compétitivité sur un marché mondial présenté comme étant « de plus en plus compétitif ».
De plus, l’AQT profite également de l’occasion du lancement de son baromètre pour suggérer « de bonifier les différents programmes fiscaux et d’offrir aux entreprises les ressources nécessaires pour commercialiser leurs produits à l’étranger ».
Selon l’AQT, « l’industrie des TIC au Québec est composée à 95 % de PME ayant moins de 50 employés, lesquelles disposent de moyens et d’expertises internes limités pour se lancer sur les marchés ».
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