Si les entreprises du Canada ont de plus en plus recours à l’analyse des données, 65 % des dirigeants préfèrent se fier au jugement humain plutôt qu’aux algorithmes des machines.
Selon le rapport Big Decisions 2016 de PricewaterhouseCoopers (PwC), une entreprise sur trois au Canada se dit très axée sur les données, contre 39 % dans le reste du monde.
« Même si de nombreuses sociétés utilisent désormais les données pour évaluer la performance passée et reconnaissent la valeur de cette approche, elles ne sont que 28 % à avoir adopté l’analyse prédictive, a indiqué, dans un communiqué, Ramy Sedra, dirigeant en conseils en analytique des données chez PwC Canada. Alors que le marché évolue, la rapidité et la capacité à s’adapter aux changements représentent désormais un enjeu de taille. Les entreprises qui parviennent à exploiter la puissance des données lors de la prise d’importantes décisions seront capables non seulement de rester pertinentes et viables, mais aussi de changer la donne, de “perturber”, de prospérer et de rester en tête. »
Les entreprises canadiennes analyseraient surtout les données à des fins descriptives (43 %) ou diagnostiques (18 %), c’est-à-dire pour répondre aux questions : que s’est-il passé et pourquoi est-ce arrivé? Le recours aux données pour prédire ce qui va se produire ne concernerait que 28 % des entreprises. Moins d’une sur dix s’y adonnerait de manière prescriptive, c’est-à-dire pour se demander « que devrait-il se passer maintenant », alors que la moyenne mondiale s’élèverait à 13 %.
Le quart des 207 décideurs canadiens interrogés estiment que les contraintes budgétaires font obstacles à une plus grande utilisation des données et des solutions analytiques. Autres raisons avancées : le manque de courage et la peur pour 22 % d’entre eux, contre 18 % à l’échelle mondiale, ainsi que le problème de la disponibilité des ressources et de la main d’œuvre nécessaires (16 %).
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