Alors que la 5G atteint son apogée, le marché de la 6G devrait atteindre 300 milliards de dollars d’ici 2033

La 5G a atteint son apogée à l’échelle mondiale, 47 des 70 plus grandes économies mondiales ayant des réseaux 5G actifs, a révélé le septième rapport annuel de la société américaine d’équipements de communication VIAVI, « The State of 5G » (en anglais) publié hier. 

Près de 2 500 villes dans 92 pays disposent de réseaux 5G commerciaux, tandis que 23 autres pays ont des essais 5G pré-commerciaux en cours. Trente-deux pays ont également annoncé leurs intentions en matière de 5G. Cela ne laisse que 48 pays, dont beaucoup sont de petites nations insulaires, qui n’ont pas annoncé publiquement de plans pour la 5G, a révélé l’étude.  

Les États-Unis mènent la course, dépassant la Chine pour la première fois. Plus de 500 villes aux États-Unis disposent désormais de réseaux 5G, contre seulement 297 en mai 2022.  

Le Canada compte 90 villes dotées de réseaux 5G actifs, ce qui le place au cinquième rang du classement du nombre de villes dotées de 5G, derrière la Finlande et les Philippines. 

Le secteur manufacturier représente la majorité des déploiements de réseaux 5G privés, suivi des secteurs de la logistique, de l’éducation, des transports, des sports, des services publics et de l’exploitation minière. 

Selon l’étude, cette tendance suggère que « les organisations avec les plus grands problèmes de connectivité et les plus grandes opportunités pour les applications intelligentes émergent naturellement comme les leaders de la 5G privée ». 

Une autre nouvelle étude (en anglais) de la société d’études de marché Fact.MR ajoute que l’ère 5G est axée sur la liaison de l’Internet des objets (IoT) et des systèmes d’automatisation industrielle, ce qui lancera l’ère du réseau 6G, qui combine des systèmes d’information intelligents avec de solides compétences en calcul pour réinventer notre façon de vivre et de travailler. La 6G fonctionne sur des fréquences radio inexploitées et utilise des technologies telles que l’intelligence artificielle (IA) pour fournir une communication à faible latence et à haut débit à un rythme plusieurs fois plus rapide que les réseaux de cinquième génération. 

Selon l’étude, le marché du réseau 6G devrait exploser pour atteindre une valorisation de 300 milliards de dollars américains d’ici 2033, en se développant rapidement à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 50 % de 2023 à 2033. 

Le marché mondial de la 6G, actuellement évalué à 5 milliards de dollars américains, devrait avoir au moins 20 fois la capacité étendue de la 5G et dépasser 1 000 Mbps, ce qui est dix fois plus rapide que le débit de données de la 5G. 

De plus, l’étude Fact.MR prédit que l’Amérique du Nord, notamment les États-Unis, représentera une part importante du marché mondial de la 6G, en raison de la présence d’entreprises clés et d’efforts gouvernementaux favorables. 

Selon le directeur technique (CTO) de VIAVI, Sameh Yamany, 2022 reste « l’année de la graduation de la 5G » et « nous pouvons nous attendre à des capacités réseau et commerciales plus évoluées de la part des opérateurs », y compris des réseaux 5G autonomes et des technologies Open RAN. 

Les réseaux 5G autonomes, par exemple, construits à l’aide d’un nouveau cœur 5G et qui fonctionnent indépendamment d’une infrastructure 4G existante, prennent également rapidement de l’ampleur, car de plus en plus d’organisations commencent à tirer parti de leur large éventail de cas d’utilisation et de modèles de monétisation par rapport à réseaux non autonomes. 

De plus, l’étude de VIAVI a fait valoir que le spectre pour la 5G dans les ondes millimétriques a suscité beaucoup d’intérêt dans divers pays. Cette gamme de fréquences offre des avantages importants, avec des vitesses les plus élevées, une latence la plus faible et une capacité la plus élevée, mais présente également des inconvénients, tels qu’une portée inférieure, des coûts d’équipement plus élevés et la nécessité de déploiements denses. 

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique. 

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.  

Ashee Pamma
Ashee Pamma
Ashee est rédactrice pour IT World Canada. Elle a obtenu son diplôme en communication et études médiatiques à l'Université Carleton à Ottawa. Elle espère devenir chroniqueuse après d'autres études en journalisme. Vous pouvez lui envoyer un courriel à apamma@itwc.ca.

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