Amazon admet conserver indéfiniment les données enregistrées par son assistant vocal Alexa. Il arrive que le géant du Web diffuse aussi ces renseignement à des entreprises tierces.
Ces informations proviennent d’une lettre d’Amazon adressée au sénateur du Delaware, Chris Coons, et publiée mercredi. En mai, Coons avait exigé que l’entreprise révèle combien de temps elle conserve les enregistrements audios et leurs transcriptions. Il avait aussi demandé des précisions sur la façon dont Amazon utilise ces données.
Dans sa réponse, le vice-président des politiques publiques d’Amazon, Brian Huseman, confirme que l’ensemble des conversations et des requêtes enregistrées par Alexa demeurent dans les serveurs de l’entreprise pour une durée indéterminée, à moins que l’internaute ne les supprime manuellement.
« Les clients peuvent visionner, écouter et effacer tous les enregistrements associés à leur compte en utilisant la fonction Voice History dans l’application Alexa ou le site Alexa Privacy Hub », affirme Huseman dans la lettre. Il précise toutefois que l’entreprise peut garder certaines données liées à ces interactions, comme les réponses d’Alexa aux demandes des utilisateurs.
Lorsqu’un client interagit avec un skill créé par un autre développeur, les données sont transmises à ce tiers. Ce partage d’informations se produit surtout quand les interactions comportent une transaction monétaire. Si un internaute commande une pizza par l’entremise d’Alexa, par exemple, l’entreprise propriétaire du skill utilisé obtient une copie de l’enregistrement.
L’utilisateur peut supprimer un fichier audio dans lequel il demande à Alexa de lui rappeler un évènement ou de régler une alarme, mais l’assistant personnel effectuera tout de même ces commandes récurrentes.
La réponse d’Amazon n’a pas rassuré le sénateur Coons, qui a exprimé sa volonté d’approfondir l’enquête dans un communiqué émis mercredi.
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