L’association québécoise se dote d’une nouvelle image et d’un programme élargi sous le signe du dynamisme. Elle se donne plusieurs priorités, dont l’accroissement du réseautage, la fierté d’être membre de cette industrie et l’incitation de la relève vers l’industrie.
La Fédération de l’informatique du Québec, qui réunit depuis trente ans des acteurs de l’industrie des technologies de l’information, fait peau neuve. L’association change son nom pour Réseau Action TI, adopte un nouveau logo, actualise sa mission et élargit son champ d’action.
Le président de Réseau Action TI, Jacques Topping, en présence du directeur général Pierre Gagnon et de quelques dizaines de membres, a dévoilé la nouvelle appellation et le nouvel identifiant graphique, ainsi que les mots valorisation, mobilisation et action – dont les lettres « TI » sont mises en évidence – qui forment un nouveau slogan pour l’association.
La mission élargie de l’association fait état de regroupement et de mobilisation des acteurs du secteur des TI, de création d’occasions de rassemblement d’aide à l’amélioration des compétences et des connaissances ainsi que de la mise en valeur des réalisations et du secteur même au Québec.
Cette mission reflète les six grandes priorités de Réseau Action TI, soit l’aide au plan de carrière pour assurer la relève et soutenir la réorientation des travailleurs, la prise de position publique au terme de la réalisation de sondages, l’élargissement de l’offre en formation, l’ajout de mesures liées à l’adhésion, l’établissement de partenariats avec d’autres organismes sectoriels et la valorisation de la profession par le biais du titre EATI (expert agréé en technologies de l’information.)
Communiquer la fierté
M. Topping a souligné que le Réseau Action TI comptait 10 000 membres et clients qui sont réunis dans six sections régionales, alors que 300 bénévoles contribuent au fonctionnement de l’association. L’association compte plusieurs groupes d’intérêt régionaux, dont 27 sont actifs dans la région de Montréal.
Il a aussi fait le portrait de l’industrie québécoise des TI, qui compte 160 000 intervenants et 6 000 entreprises – dont 85,5 % ont moins de dix employés – et qui représente 23 % des emplois du secteur au Canada. En soulignant que plus de 21 000 emplois seront créés au Québec d’ici 2011, il a spécifié que le Conference Board du Canada évaluait à 120 000 $ le manque à gagner de l’économie pour chaque emploi non comblé au Québec.
« Êtes-vous fier de travailler dans le monde des TI? », a-t-il demandé à l’auditoire, qui a répondu timidement. « C’est comme cela que réagit le marché, par un petit ‘oui’, et c’est ce que nous voulons adresser dans les prochains mois, les prochaines années. »
« Il faut être fier de travailler dans le monde des TI, ce qui n’est pas tout à fait le cas présentement. Il faut valoriser la profession, mettre en place une meilleure reconnaissance professionnelle. Il faut augmenter l’intérêt d’une carrière en TI auprès des étudiants », a-t-il expliqué en donnant l’exemple de l’Ordre des comptables agréés du Québec dont la campagne publicitaire Les indispensables CA a contribué à une hausse de 10 % des inscriptions aux programmes académiques.
« Nous et nos partenaires n’avons pas des millions de dollars en cotisation [à investir dans une telle campagne]. Il va falloir être imaginatif pour attirer des candidats et des candidates dans le monde des TI », a-t-il ajouté.
Enjeux rassembleurs
M. Topping a aussi fait référence à des enjeux industriels comme la mobilité de la main-d’oeuvre – notamment par l’établissement de passerelles avec des ressources provenant d’autres pays – à l’adoption de pratiques émergentes et la gouvernance des TI.
« Lors de sondages, nos membres nous ont demandé d’être plus rassembleur, d’aider à la convergence et à l’échange, d’être une source d’information auprès de l’industrie à propos des enjeux et d’être un porte-parole crédible. Nous devons construire sur nos acquis des trente dernières années et nous repositionner pour créer un nouveau dynamisme, un nouvel élan », a-t-il ajouté.
Rappelons que M. Topping avait indiqué, lors de sa nomination, que l’association procéderait à une série de changements à court terme afin de notamment mettre l’emphase sur la communication.
Changement positif
Michelle Brabant Molleur, analyste principale en marketing des affaires chez Telus, et présidente de la section montréalaise de Réseau Action TI, a manifesté son enthousiasme envers l’orientation élargie de l’association. « Ça fait dix ans que je suis dans cette association dont j’ai vu l’évolution de tous les côtés, les hauts et les bas, les activités et les bénévoles. Je crois que la présentation d’aujourd’hui est un tremplin pour sauter encore plus loin. Je suis très fière de mon association, du travail que [l’exécutif] national a fait. », a-t-elle indiqué.
« Cela reflète bien le côté moderne et jeune qu’il faut pour intéresser les jeunes aux TI et trouver du monde d’autres domaines que celui des technologies pures. Cela va répondre à des besoins divers et on couvre encore plus de besoins. En conséquence, je suis sûre que l’effet sera très positif », a ajouté Mme Brabant Molleur.
Par ailleurs, en réaction à un article publié récemment par un hebdomadaire, M. Topping a précisé que les changements annoncés n’étaient pas liés à des problèmes d’adhésion – l’effectif serait en hausse de 10 % – ni à des problèmes d’ordre financier.
D’autre part, les conseils d’administration des sections régionales évalueront bientôt la possibilité d’établir des adhésions spécialisées pour des éléments précis de l’offre de Réseau Action TI, par exemple pour la formation ou pour le réseautage.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.
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