Stanley dit avoir réglé un recours collectif intenté par certains de ses actionnaires en lien avec son acquisition par l’entreprise montréalaise CGI. Les deux entreprises prévoient à présent la clôture de la transaction évaluée à 1,07 milliard de dollars américains pour la mi-août.
Les plaignants reprochaient à Stanley des actions fautives et la publication d’informations inadéquates dans ce dossier, notamment en lien avec le rôle joué par Sagent Advisors, une entreprise indépendante américaine qui offre des services de conseiller financier dans le domaine des fusions et acquisitions.
Conflit d’intérêts ?
Les plaignants ont soulevé un possible risque de conflit d’intérêts après avoir appris que Sagent avait eu des discussions avec CGI avant le dépôt de l’offre publique d’achat, survenu en mai.
Stanley a nié toute faute dans le dossier, mais a accepté de bonifier le contenu du document explicatif incitant ses actionnaires à déposer leurs actions en réponse à l’offre de CGI.
Dans le document bonifié déposé auprès de la Securities and Exchange Commission – l’organisme de réglementation des marchés boursiers américains -, on apprend que Sagent Advisors et CGI ont eu des discussions en février 2010. À ce moment, Stanley n’avait pas encore retenu les services de Sagent.
Les discussions entre Sagent et CGI, alors qualifiées de préliminaires, avaient porté notamment sur les acquisitions potentielles pouvant intéresser l’entreprise basée à Montréal.
Après son embauche par Stanley, Sagent a effectué des suivis auprès de CGI. Il a alors été question de l’embauche de Sagent par CGI pour des mandats futurs. En aucun moment, toutefois, CGI n’a officiellement retenu les services de Sagent.
Stanley soutient que Sagent l’a prévenu de toutes les discussions avec CGI au moment du dépôt de l’offre publique d’achat. En conséquence, la société américaine soutient que les discussions entre Sagent et CGI n’ont créé aucun conflit d’intérêts ou aucun risque de conflit d’intérêts.
Mémorandum d’entente
Stanley et CGI disent d’ailleurs avoir conclu un mémorandum d’entente avec les actionnaires récalcitrants pour régler tous les points en litige dans le recours collectif. Les tribunaux doivent toutefois entériner l’accord.
À la fermeture des marchés le 2 août, environ 79 % des actions de Stanley avaient été déposées en réponse à l’offre d’achat de CGI. L’offre a été prolongée jusqu’au 16 août à minuit.
Le 12 juillet, CGI avait prolongé son offre sur Stanley une deuxième fois et possédait à ce moment 84 % des actions de cette dernière. L’entreprise basée à Montréal a donc perdu des appuis depuis ce temps.
Stanley est un fournisseur de services et solutions en technologies de l’information auprès d’agences fédérales du gouvernement des États-Unis dans les domaines de la défense, du renseignement et des activités civiles.
Grâce à cette acquisition, CGI soutient que sa filiale américaine CGI Federal entrera dans le groupe des fournisseurs en TI dont les revenus en provenance du gouvernement des États-Unis dépassent 1 milliard de dollars américains.
À lire également sur le même sujet :
CGI obtient l’accord du CFIUS pour acheter Stanley
CGI veut poursuivre sa croissance par acquisitions
Acquisition de 1,07G$US pour CGI
Denis Lalonde est rédacteur en chef au magazine Direction informatique.