Dans la plus récente version du progiciel de gestion intégré ACCPAC, Sage met l’emphase sur l’approche du logiciel service, l’accès par les appareils mobiles, la personnalisation de l’interface utilisateur et l’utilisation de l’information.
ACCPAC 6.0, la dernière version du progiciel de gestion intégré pour les moyennes entreprises de Sage, est offerte sous la forme de logiciel traditionnel, mais aussi sous la forme de logiciel service. Or, l’éditeur offre son progiciel selon cette approche depuis une décennie.
Erik Kaas, le responsable de la gestion des produits chez Sage, souligne que les organisations démontrent un intérêt croissant envers cette formule depuis deux ans.
« Cela permet aux clients de commencer à utiliser le produit avec la version en ligne, puis de migrer vers une version en interne lorsque l’entreprise grandit et nécessite une intégration accrue avec d’autres logiciels commerciaux », explique M. Kaas.
« Au cours des dernières années, l’adhésion à la version en ligne a augmenté de 40 %. Un nombre croissant d’entreprises sont à l’aise avec l’idée que leurs données ne sont pas localisées en interne et font confiance à fournisseur en ligne. »
Selon M. Kaas, trois facteurs motiveraient le confort des utilisateurs envers le logiciel service.
« Elles sont toujours à jour quant à la réglementation et la conformité, et n’ont pas à s’inquiéter de la réalisation de mises à jour, explique-t-il. Cela leur évite également d’avoir un département des TI pour entretenir une infrastructure et déployer la solution auprès des utilisateurs.
« Aussi, la tarification mensuelle par utilisateur pour une solution tout inclus permet de prévoir les coûts d’utilisation du progiciel au quotidien. Les entreprises peuvent augmenter le nombre d’utilisateurs sur une base mensuelle, au lieu de débourser un gros montant annuel pour une mise à niveau. », ajoute-t-il.
Convivalité progressive
Un des ajouts importants de la version 6.0 a trait à l’adaptation de l’interface utilisateur, qui s’effectue à l’aide des ensembles de développement Google App Toolkit de Google et ACCPAC SDK de Sage. L’exploitation du logiciel service est fondée sur le protocole de services Web SData de Sage, basé sur l’architecture logicielle REST (Representational State Transfer), et sur le langage XML. On peut intégrer ainsi à l’interface utilisateur des services Web aux formats normalisés, par exemple un flux de micromessages Twitter.
Sage offre ainsi la possibilité de créer une interface utilisateur plus conviviale, à la présentation graphiquement soignée, qui est à l’image des services Web modernes. Toutefois, une organisation pourra continuer d’offrir une fonction sous sa forme traditionnelle.
« Nous donnons l’option aux utilisateurs de continuer d’employer les écrans avec lesquels ils sont familiers, puis de graduellement tirer profit des fonctions offertes par la nouvelle interface utilisateur, explique M. Kaas. Les comptables sont plutôt conservateurs et veulent être entièrement à l’aise avant de procéder à un changement. Mais les jeunes préposés récemment embauchés, qui sont tellement habitués à Facebook qu’ils s’attendent que toutes les applications soient aussi faciles à utiliser, auront recours rapidement à la nouvelle interface.
« Une erreur que les éditeurs de logiciels font couramment est de croire que le changement est toujours bon, alors que les utilisateurs ne sont pas nécessairement de cet avis – ils ne veulent pas remplacer ce qui n’est pas brisé. Jamais nous ne forcerons les utilisateurs à effectuer un changement, comme des exploitants de réseaux sociaux peuvent le faire », ajoute-t-il.
Gestion mobile
La version sous forme de logiciel service d’ACCPAC 6.0 peut être utilisée au moyen de n’importe quel fureteur sur un ordinateur personnel, mais aussi sur un appareil mobile par le biais d’une interface simplifiée, alors que le recours aux téléphones évolués et aux tablettes numériques au sein des organisations est en croissance.
« Cela ouvre la porte à diverses opportunités où nous comptons sur les distributeurs de logiciels indépendants pour développer des applications qui tireront profit des fonctions avancées qu’on pourra établir pour ces appareils », commente M. Kaas.
Accès à l’information
Sage a aussi cherché à faciliter l’utilisation de l’information résidant dans le progiciel d’une organisation. M. Kaas donne l’exemple d’un nouvel outil de formulation de requêtes en langage naturel, qui est destiné aux activités de veille stratégique.
« ACCPAC existe depuis trente ans et contient bon nombre de fonctions poussées, mais beaucoup de clients ne les utilisent pas parce qu’elles sont difficiles à employer ou parce qu’ils ne savent pas comment s’y prendre. Un de nos buts est rendre plus facile l’emploi de notre logiciel simplement en les informant des nouvelles fonctions et en les aidant à les utiliser », indique M. Kaas.
« D’autre part, l’information étant déjà présente dans le système, c’est en la mettant entre les mains des utilisateurs qu’on peut optimiser l’entreprise, réduire ses dépenses ou identifier des opportunités de croissance. »
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.