Pour que la transmission de données par cellulaire soit efficace, le signal doit être le plus fort possible, ce qui nécessite parfois l’utilisation d’amplificateurs.
De plus en plus de gens reçoivent Internet par cellulaire sur leur téléphone intelligent, leur clé USB cellulaire ou même leur modem-routeur cellulaire. Il est donc important que le signal que ces appareils captent et émettent soit le meilleur possible de façon à obtenir une meilleure transmission de données.
Lorsque le signal est trop faible, on peut faire appel à différents répéteurs amplificateurs qui améliorent plus ou moins le signal selon le modèle. Certains sont faits pour les véhicules, d’autres pour les bâtiments. Les possibilités sont nombreuses et les coûts très diversifiés, mais cela marche.
Un répéteur amplificateur fonctionne comme une tour cellulaire, mais à plus petite échelle. Il reçoit le signal de la tour la plus proche, l’amplifie et le rediffuse vers le récepteur cellulaire qui se trouve à proximité. De même, dans l’autre sens, l’appareil récupère le signal du téléphone cellulaire et l’amplifie avant de le retransmettre vers la tour du réseau. Le marché de ces relais miniaturisé grossit très rapidement, surtout aux États-Unis.
Une solution adaptée aux besoins
Rien n’est plus frustrant que de ne plus pouvoir envoyer ou recevoir des données par cellulaire alors qu’on peut le faire à peu de distance, voire juste quelques mètres, ou dans une autre pièce. Que ce soit pour un véhicule ou un bâtiment, il existe des solutions à des prix variant d’une centaine de dollars à plusieurs milliers de dollars selon la puissance des appareils et la configuration retenue. À titre de référence, un répéteur de signal de 10 watts est 20 fois plus puissant qu’un téléphone cellulaire de 0,5 watt. Plus le signal amplifié est fort et de qualité, plus la transmission de données peut être rapide et efficace. Du même coup, les piles s’usent moins au niveau de l’émetteur-récepteur local, qu’il s’agisse d’un téléphone, d’une clé USB ou d’un routeur cellulaire. Le niveau de radiations émises localement diminue également.
Dans le cas d’un bâtiment, certains modèles nécessitent la pose d’une antenne sur une vitre, près d’une fenêtre, sur un mur extérieur ou sur un toit selon la force du signal cellulaire de base. Souvent, il suffit d’une simple antenne omnidirectionnelle. Dans d’autres circonstances, on obtient un meilleur signal avec une antenne directionnelle de type Yagi. Pour que l’amplification du signal soit adéquate, les manufacturiers recommandent d’avoir au moins une ou deux barres de signal sur un téléphone cellulaire à l’endroit où l’on compte installer l’antenne émettrice-réceptrice connectée au réseau cellulaire. Ensuite, on doit pouvoir installer un câble coaxial entre cette antenne et le petit amplificateur qui est muni de sa propre antenne intérieure. Dans la mesure du possible, les deux antennes doivent être situées à des hauteurs différentes et pointées dans des directions opposées.
Des amplificateurs de signal cellulaire sont conçus spécialement pour les bâtiments et pour les véhicules.
Pour un véhicule, on doit pouvoir installer une antenne extérieure sur le toit soit en perçant un trou, soit en faisant passer le fil par une porte. Ce fil est relié à l’amplificateur qui se présente sous la forme d’un boîtier, d’un module qui se branche dans l’allume-cigarette ou d’un support de téléphone. L’idéal est cependant un branchement direct entre le répéteur et le téléphone quand celui-ci dispose d’une prise pour une antenne externe. Ce système ne fonctionne cependant que pour un appareil à la fois. Le système sans branchement direct est peut-être moins puissant, mais il peut par exemple servir en même temps pour plusieurs appareils, qu’il s’agisse de téléphones cellulaires ou de cartes USB cellulaires. Pour ces deux options, il existe différents modèles plus ou moins efficaces.
Une diversité de produits
Les deux principaux fabricants nord-américains sont les sociétés Wilson Electronics et Wi-Ex. Wilson Electronics est la plus ancienne, avec plus de modèles et plus d’expérience dans ce domaine. Même s’ils sont moins puissants, les amplificateurs de Wi-Ex peuvent quand même être suffisants. La plupart des répéteurs bi-bandes vendus au Canada peuvent servir pour tous les cellulaires vendus au Canada, sauf les Mike de Telus.
L’In-Building Wireless Cellular 50 dB Amplifier de Wilson Electronics
On détermine le modèle dont on a besoin selon la force du signal de base, la fréquence d’émission-réception, la surface à couvrir et les besoins d’utilisation simultanée par plusieurs personnes.
Wilson Electronics fabrique toutes sortes de répéteurs amplificateurs de signal, tant pour les bâtiments que pour les véhicules. Pour l’intérieur, un ensemble comme l’In-Building Wireless Cellular 50 dB Amplifier (801105) devrait être une bonne solution dans la plupart des cas. Pour un véhicule, le Mini Mobile Wireless Dual-Bande Amplifier (801231)
Le Mini Mobile Wireless Dual-Bande Amplifier de Wilson Electronics.
ou le MobilePro Dual-Band Amplifier (801242) semblent être de bons choix pour plusieurs utilisations simultanées.
Néanmoins, ceux qui souhaitent payer moins cher peuvent se tourner vers Wi-Ex qui propose des produits pour les consommateurs et les petites entreprises. Cette firme fabrique plusieurs répéteurs amplificateurs et elle vient d’en lancer un nouveau, bi-bande (800 et 1900 MHz), le zBoost-METRO
Le zBoost-METRO de Wi-Ex.
, capable de répondre aux besoins de plusieurs utilisateurs dans un espace de 140 mètres carrés sans mur de béton, comme dans un petit bureau, un étage d’un petit bloc-appartement ou un condo. Le zBoost-METRO comporte deux éléments reliés par un câble, soit une antenne qu’on place à l’endroit où la réception est la meilleure, si possible face à une fenêtre, et un amplificateur avec sa propre antenne qu’on installe le plus centralement possible par rapport aux différents utilisateurs.
La plupart des répéteurs amplificateurs de base coûtent entre 150 $ et 300 $. Cependant, pour un appareil très efficace, avec des accessoires de même niveau, il faut plus s’attendre à payer entre 500 $ et 1 000 $. Même si cela semble cher, ce peut faire toute la différence entre avoir Internet et ne pas l’avoir.
François Picard est journaliste et éditeur du magazine Atout Micro.