La ville de Nashville et IQT Solutions ne discutent plus du transfert des activités de l’entreprise au Tennessee. Selon le journal The Tennessean, l’établissement d’un centre d’appel aurait été abandonné après l’abandon d’un projet de partenariat avec Apple.
La saga entourant la fin abrupte des activités d’IQT Solutions au Canada se poursuit aux États-Unis, alors que les autorités gouvernementales de Nashville au Tennessee annoncent la fin des discussions avec l’impartiteur de centre d’appel dont le siège social est à New York.
Plusieurs médias des États-Unis et du Canada ont cité une déclaration du responsable du Bureau de développement économique et communautaire à Nashville, Matt Wiltshire, qui confirme la fin des négociations entre les parties et qui indique qu’il était peu probable que IQT Solutions aille de l’avant avec son projet d’établissement de son siège social et de son centre d’appels à Nashville.
« Nous sommes déçus que ces opportunités d’emploi ne soient pas disponibles pour les habitants de Nashville, mais il est important de souligner qu’aucun incitatif monétaire a été dépensé. Nous sommes consternés de voir ce qui s’est passé au Canada et nous ne pensons pas que des travailleurs, n’importe où, devraient être traités de cette façon », a déclaré Matt Wiltshire, comme le rapporte notamment dans un article le quotidien The Tennessean.
Rappelons que le 15 juillet dernier, l’impartiteur de centre d’appel IQT Solutions a cessé abruptement les activités de ses trois bureaux au Canada, soit à Laval, à Trois-Rivières et à Oshawa.
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Apple, un ex-client potentiel?
Or, dans l’article du journaliste Getahn Ward qui annonce l’abandon du projet de transfert des activités de IQT Solutions à Nashville, le journaliste Getahn Ward du quotidien The Tennessean révèle que l’abandon du projet d’établissement d’un centre d’appel dans la capitale de l’État du Tennessee pourrait ne pas être seulement lié aux déboires de l’entreprise au Canada.
Selon le journaliste, IQT Solutions avait entamé des discussions avec le fabricant de matériel technologique Apple afin d’exploiter un centre de soutien technique qui aurait été dédié au traitement d’appels provenant d’utilisateurs « de téléphones évolués et d’autres appareils ». Toutefois, Apple aurait mis fin à l’entente avec IQT Solutions.
Le 10 juin, dans un article qui annonçait l’approbation par le Conseil métropolitain de comté de Nashville d’un projet d’incitation financière, on retrouve l’évocation indirecte d’un produit d’Apple – le iPhone – à titre d’exemple d’appareil pour lequel des consommateurs auraient pu avoir recours au soutien technique fourni par le centre d’appel d’IQT Solutions.
Recours pour les ex-employés
Par ailleurs, des ministres et des députés du gouvernement du Québec ont rencontré le 19 juillet en matinée des porte-parole des employés congédiés par IQT Solutions afin de les informer des mesures d’aide et des recours qui sont à leur disposition.
Comme le rapporte un article du quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières, la ministre du Travail Lise Thériault a demandé à ce qu’une liste des employés congédiés au Québec soit établie et que chacun porte plainte envers IQT Solutions auprès de la Commission des normes du travail, qui a amorcé une enquête à propos des semaines de salaire et des paies de cessation d’emploi qui n’ont pas été versées par l’entreprise américaine
Selon l’article, trois entreprises dont les identités n’ont pas été révélées auraient manifesté leur intérêt envers la reprise des bureaux d’IQT Solutions à Trois-Rivières.
Par ailleurs, un article publié dans le portail Web de Radio-Canada indique que plusieurs recours sont à la portée des employés congédiés par IQT, mais les recours applicables varient selon le statut de l’entreprise, pour laquelle une rumeur de mise en faillite a circulé depuis la fin de ses activités.
Au moment de mettre en ligne, le Registraire des entreprises du Québec indiquait que IQT Solutions avait encore un statut d’entreprise active.
Merci à F. Poirier pour la référence vers l’article du Tennessean.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.