En matière de TIC, les dépenses des ménages ont connu une croissance au fil de la dernière décennie. Toutefois, le poids relatif des produits informatiques et électroniques a diminué.
L’édition 2009 du document Le Québec chiffres en main (disponible en format PDF) a été récemment publiée par l’Institut de la statistique du Québec, un organisme gouvernemental qui fête cette année son dixième anniversaire. Ce contient plusieurs statistiques d’intérêt à propos du territoire, des habitants, des conditions de vie, et des secteurs de l’économie.
Or, le document contient quelques données intéressantes qui ont trait à l’utilisation des technologies de l’information et des communications par la population québécoise.
Premièrement, on y compare les dépenses moyennes des ménages pour les TIC en 2001, 2006 et 2007. Pour le matériel informatique, le montant moyen qui était dépensé par année par un ménage était de 290 $ en 2001. En 2006, ce montant était de 294 $, mais en 2007 il avait grimpé à 324 $.
Pour les services Internet, le montant annuel qui était dépensé en moyenne par un ménage québécois était 51 $ en 1999 et 95 $ en 2001. Toutefois, cette moyenne a grimpé à 214 $ en 2006 et à 243 $ en 2007. Il est probable que l’essor des liaisons à large bande, plus onéreuse, explique cette hausse.
Pour les services cellulaires, la hausse de la moyenne des dépenses est encore plus remarquable. En 1999, la moyenne annuelle des dépenses était de 99 $. Cette moyenne a augmenté à 138 $ en 2001, puis à 293 $ en 2006 et à 303 $ en 2007.
Poids économique relatif
Dans la section consacrée à l’économie et aux finances, le document de l’Institut de la statistique du Québec procure de données estime la valeur des biens fabriqués par le secteur manufacturier, selon les divers types de biens, pour les années 2005 et 2006.
Alors que la valeur totale des biens fabriqués était de 137,5 G$ en 2005 et de 140,9 G$ en 2006, le document rapporte la valeur totale des produits informatiques et électroniques fabriqués au Québec à un peu plus de 5 G$ en 2005 et à un peu plus de 4,3 G$ en 2006. C’est malheureusement la plus récente donnée disponible pour ce secteur.
Ainsi, la valeur totale des produits de ce sous-secteur manufacturier aurait reculé de 764,4 M$ ou 15 % en une année. D’autre part, alors que les produits informatiques et électroniques fabriqués au Québec représentaient 3,6 % de la valeur totale des biens produits par le secteur manufacturier en 2005, cette proportion n’était que de 3 % en 2006.
Enfin, une donnée a trait à la part occupée par les industries de haute technologie dans les importations et les exportations manufacturières. Il faut préciser que le terme « haute technologie » de l’ISQ englobe les TIC, mais ne se limite pas aux seules technologies de ce sous-secteur de l’économie québécoise.
En 2001, la part des industries de haute technologie dans les importations manufacturières était de 29,9 %. En 2005, cette part avait baissé à 22,8 %, mais elle avait remonté un peu en 2006 pour atteindre 24,7 %.
Au niveau des importations, la part des industries de haute technologie était de 33,5 % en 2001, de 26,3 % en 2005 et de 24,3 % en 2006.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.