Rogers Communications a repoussé la date de clôture prévue de son acquisition de Shaw Communications pour 26 milliards de dollars canadiens au 31 décembre 2022.
L’accord devait initialement être conclu fin juillet. Mais après la panne nationale qui a mis hors ligne l’ensemble du réseau de Rogers le 8 juillet, le géant des télécommunications doit maintenant verser environ 150 millions de dollars canadiens en compensation à ses clients, ainsi qu’investir massivement pour séparer son trafic de données filaire et sans fil.
Mais même la tuile inattendue que constituait la panne, la viabilité de la fusion Rogers-Shaw était toujours en suspens. Bien qu’il ait été approuvé par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), le Bureau de la concurrence du Canada cherche à bloquer l’accord. Rogers et Shaw ont tenté sans succès de poursuivre les pourparlers lors d’une récente médiation avec le bureau. De plus, l’accord doit obtenir le feu vert d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), qui supervise les licences de spectre radio.
Pourtant, Rogers et Shaw demeurent optimistes quant à la conclusion d’un accord. Les entreprises ont déjà convenu de céder Freedom Mobile, peut-être le plus gros point de friction de l’accord, à Quebecor pour 2,85 milliards de dollars. Avec cet obstacle en grande partie franchi, les régulateurs peuvent s’occuper d’autres questions en suspens dans la fusion.
Dans son rapport financier du second trimestre, Rogers a annoncé 122 000 nouveaux abonnés à son réseau de téléphonie mobile, en hausse de 62 000 par rapport à l’année dernière. Son chiffre d’affaires au deuxième trimestre s’élevait à 3,86 milliards de dollars canadiens, soit une augmentation de 8 % par rapport au même trimestre l’an dernier.
Le chef de la direction de Rogers, Tony Staffieri, a déclaré que la société s’était engagée à accroître la fiabilité de son réseau. En plus de séparer le trafic sans fil et filaire, des mesures supplémentaires comprennent un meilleur partitionnement du réseau, la modification des procédures de mise à niveau du réseau et « la mise en œuvre d’une méthode à sécurité intégrée pour garantir que les communications pour les services d’urgence et essentiels fonctionnent en permanence, quel que soit le transporteur ».
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois