L’Association Québécoise des Technologies (AQT) révélait cette semaine les résultats d’un sondage effectué auprès de 329 dirigeants d’entreprises technologiques du Québec. Le principal constat de l’étude est que, après deux ans de pandémie, bien que les entreprises du secteur aient été en mesure de maintenir leurs activités et leurs profits, l’accès au talent constitue actuellement le principal frein à leur croissance.
L’enquête révèle par ailleurs que le télétravail a complètement intégré les modes de gestion et n’est plus considéré comme une exception ou un risque à la productivité.
Le sondage visait à déterminer les approches mises en place par les entreprises pour gérer les impacts de la crise sanitaire sur leurs activités. Il se compose de quatre volets : les affaires, les ressources humaines, la situation des PDG et les programmes gouvernementaux.
Les affaires
Dans ce domaine, on apprend que 48 % des entreprises ont vu leurs revenus augmenter de 5 à 20 %. En outre, 21 % des entreprises sondées ont connu une croissance supérieure à 21 %. Malheureusement, 10 % des entreprises interrogées ont vu leur revenus diminuer en raison, notamment, des impacts de la pandémie sur leurs clientèles.
Ressources humaines
Le sondage révèle que l’attraction et la fidélisation des talents représentent les principaux défis des entreprises québécoises. Dans un marché du travail caractérisé par une pénurie de main-d’œuvre, les entreprises doivent prendre les grands moyens. Ainsi, elles ont majoritairement dû augmenter les masses salariales, réduisant par conséquent les marges de profits. En outre, les méthodes de recrutement se sont raffinées et internationalisées pour tenter de répondre activement et de façon pérenne aux enjeux d’embauche et de rétention du personnel.
D’autre part, l’enquête nous apprend que 37 % des PDG ont indiqué que leurs employés sont satisfaits du télétravail tandis que 35 % d’entre eux indiquent que cela exige une attention supplémentaire pour conserver le moral et l’implication. Finalement, une écrasante majorité (70 %) des entreprises ont mis en place une politique de travail hybride et 23 % n’imposent aucun modèle, mais offrent plutôt à leurs équipes la possibilité de déterminer le mode le plus approprié.
Situation des PDG
Les dirigeants interrogés sont plutôt confiants pour l’avenir et envisagent de poursuivre leurs activités. 16 % d’entre eux prévoient croître en investissant ou en acquérant de nouvelles entreprises. Les PDG des entreprises de logiciels (qui ont connu la plus forte croissance) sont les plus enthousiastes pour le futur.
Programmes gouvernementaux
L’accès au talent étant le principal frein à leur croissance, près de 40% des entreprises du domaine attendent que les gouvernements proposent des solutions, notamment en accélérant les processus d’immigration. La valorisation et le soutien à la transformation numérique par des subventions constituent également un élément important pour environ le tiers des entreprises.
« Les résultats de cette enquête confirment donc le dynamisme et la solidité des entreprises techno-numériques québécoises. Les enjeux d’attraction et de rétention des talents sont prioritaires et devront être à minima atténués pour ne pas freiner la croissance du secteur. L’AQT poursuivra ses consultations auprès des entreprises de son réseau afin de documenter les tendances et émettre des recommandations concrètes pour appuyer le développement de notre industrie. », déclare la présidente-directrice générale de l’AQT, Nicole Martel dans un communiqué.
Pour tous les détails, tous les résultats du sondage sont disponibles ici.
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