Un important gang de rançongiciels a affirmé aujourd’hui qu’il disposait de données de la filiale de Google, Mandiant, l’un des plus grands noms du cyberrenseignement et de la réponse aux incidents.
Selon plusieurs sites d’information, le site de fuite de données du gang LockBit répertorie désormais Mandiant.com comme l’une de ses victimes, avec la mention « Toutes les données disponibles seront publiées ».
Mandiant a rapidement répondu aux demandes de commentaires des journalistes en publiant cette déclaration : « Mandiant est au courant des allégations de LockBit. À ce stade, nous n’avons aucune preuve à l’appui de leurs affirmations. Nous continuerons de surveiller la situation au fur et à mesure de son évolution. »
Incidemment, la déclaration de LockBit survenait alors que l’une des plus grandes réunions mondiales sur la cybersécurité, la conférence RSA, s’ouvrait à San Francisco.
C’était également quatre jours après que Mandiant eut déclaré qu’il existe des preuves qu’un groupe de cybercriminels qu’elle nomme UNC2165 ait abandonné l’utilisation de la souche de rançongiciel Hades en faveur de LockBit. Selon le rapport, c’est dû au fait que les États-Unis ont sanctionné le gang connu sous le nom d’Evil Corp.
Un porte-parole de Mandiant a déclaré en début de semaine dernière que la société avait examiné les informations incluses dans la communication initiale de LockBit. « Sur la base de ces informations, rien n’indique que les données de Mandiant ont été divulguées, mais le gang semble plutôt essayer de réfuter le blog de recherche de Mandiant du 2 juin 2022 sur UNC2165 et LockBit. »
À l’origine une société indépendante, Mandiant a été rachetée par FireEye pour 1 milliard de dollars américains en décembre 2013. Après l’acquisition de FireEye par Symphony Technology Group pour 1,2 milliard de dollars américains en juin 2021, Google a acheté Mandiant pour 5,4 milliards de dollars américains, dans le but de l’intégrer dans sa division Google Cloud.
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Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois