À L’ESSAI C’est toujours frustrant de devoir arrêter son ordinateur parce qu’un petit message apparaît, disant que le niveau de la pile est très bas et qu’il est temps de sauvegarder les fichiers si on ne veut pas les perdre.
Le point faible des ordinateurs portatifs est, sans contredit, un temps d’utilisation limité par leur pile. La majorité des ordinateurs portatifs n’ont qu’une autonomie de deux à trois heures, même si certains peuvent maintenant aller jusqu’à une dizaine d’heures. Que faire pour continuer de se servir de son ordinateur portatif quand la pile est vide, au bureau ou loin de tout? Plusieurs solutions sont de plus en plus viables, de la pile de rechange à l’alimentation par capteur solaire en passant par des blocs d’alimentation à batterie et d’autres options qui arrivent sur le marché.
Une seconde pile pour dépanner
Ayant déjà dû payer 400 $ il y a une quinzaine d’années pour une pile neuve allant sur un ordinateur à 1 500 $, puis, plus récemment 250 $ pour la pile de rechange d’un ordinateur acheté 1 100 $, j’ai toujours trouvé que c’était assez cher par rapport au prix d’un ordinateur. La solution offerte par une seconde pile n’est pas nécessairement la plus économique et elle reste limitée, d’autant plus que c’est toujours difficile de trouver la pile faite parfaitement pour l’appareil qu’on utilise.
Une seconde pile pour votre portatif
En fait, les marchands d’ordinateurs portatifs devraient les vendre directement avec deux piles, comme le font de plus en plus souvent ceux qui commercent les outils fonctionnant sur piles (tournevis, perceuses, scies, etc.). Le plus rentable est habituellement de commander sa pile de rechange sur Internet, à un marchand spécialisé, mais les prix peuvent varier énormément d’un marchand à l’autre.
De plus, il faut se méfier des sites avec l’extension .ca qu’on pourrait prendre à tort pour des sites d’entreprises canadiennes. Alors que laptopbatterystore.ca, par exemple, a un point d’expédition à Vancouver (BC), par exemple, si bien qu’il n’y a donc pas de frais de douane à payer, ce n’est pas le cas pour d’autres marchands avec un site .ca mais qui expédient leur marchandise depuis les États-Unis.
Un bloc d’alimentation supplémentaire toujours utile
Les ordinateurs portatifs viennent avec un transformateur qui permet de continuer de se servir de l’ordinateur si on se trouve à proximité d’une prise de courant. Là encore, c’est souvent difficile de trouver un transformateur identique, mais des firmes comme Kensington, iGo ou Targus proposent des transformateurs équivalents qui peuvent souvent servir pour plusieurs ordinateurs, ordinateurs de poche ou téléphones cellulaires, juste en changeant l’embout. Il faut cependant avoir accès à une prise de courant.
Hors du bureau, le mieux est d’utiliser un bloc d’alimentation de secours comme on en vend chez Canadian Tire, par exemple, sous des marques comme Xpower Eliminator, Duracell ou Xantrex, avec un onduleur intégré ou externe d’au moins 100 W. On peut en trouver de 300 W entre 80 $ et 100 $. Pour un maximum de sécurité, on peut y brancher un limiteur de surtension, mais le transformateur du bloc d’alimentation de l’ordinateur est normalement suffisant. Cette solution est l’idéal pour l’utilisation de l’ordinateur de façon autonome durant des heures dans la nature, loin du réseau électrique ou lors de pannes de courant.
Bloc d’alimentation de secours Powerpack de Duracell
Malheureusement, le XPower Pocket Powerpack 100 de Xantrex, dont nous avions parlé l’an dernier, est maintenant discontinué. Il était parfait pour fournir deux ou trois heures d’alimentation de plus à un ordinateur portatif et charger plusieurs petits appareils, par exemple durant un long voyage en autocar. Il a cependant été remplacé par le Duracell Powersource Mobile 100 depuis que Xantrex et Duracell se sont associées. Il est compact et donne deux heures supplémentaires d’autonomie à un ordinateur portatif en plus de disposer de deux prises USB pour charger de petits appareils électroniques.
Duracell Powersource Mobile 100
On peut ajouter au bloc d’alimentation un panneau solaire de 15 W (maintenant à 100 $) ou plus muni d’un régulateur de charge qui va servir à recharger le bloc d’alimentation. Bien entendu, plus le panneau solaire fournit de watts, plus la recharge peut être rapide et on peut même utiliser l’ordinateur en même temps que sa pile se recharge.
Panneau solaire de 15 W.
Les piles à combustible dès 2009
L’avenir, ce sont les piles à combustible. On remplit leur réservoir d’un combustible comme du méthanol et elles donnent du courant durant des heures. La plus connue actuellement, parce qu’elle est sur le marché depuis deux ans déjà, c’est la XX25 d’UltraCell. Elle est de la grosseur d’un dictionnaire et pèse 1,24 kg, mais elle peut alimenter un ordinateur portatif durant un à deux jours. Et quand le réservoir est vide, il y a juste à le remplir à nouveau.
Pile à combustible XX25 d’UltraCell
Ce type de pile coûte encore cher, mais c’est une technologie très prometteuse, d’autant plus que plusieurs producteurs de piles et d’ordinateurs, comme Toshiba, Samsung, Casio et Panasonic, travaillent sur des projets de piles d’ordinateurs à combustible et de chargeurs basés sur une pile à combustible qui pourront à la fois alimenter un ordinateur et recharger sa pile. La pile d’ordinateur à combustible de Panasonic devrait ainsi alimenter un ordinateur durant une vingtaine d’heures puis repartir après un simple plein de méthanol.
Pile d’ordinateur à combustible de Panasonic
Dès cette année, on devrait trouver des piles à combustible d’ordinateurs et des chargeurs à piles à combustible à des prix beaucoup plus accessibles. Toshiba, par exemple, annonce la sortie d’un tel chargeur d’ici l’été et d’autres compagnies visent aussi une mise en marché cette année pour les leurs. En fait, les Chinois ont déjà annoncé qu’ils exporteront en 2009 beaucoup de produits basés sur les piles à combustible.
Une autre affaire à suivre. La technologie change pour le bien des utilisateurs d’ordinateurs et celui de l’environnement. Alors, tant mieux!
François Picard est rédacteur en chef et éditeur du magazine Atout Micro.