Le rapport annuel sur le statut des rançongiciels publié la semaine dernière par Sophos démontre que les assureurs compliquent la tâche des organisations qui souhaitent obtenir une couverture de cybersécurité.
Selon l’étude, 50 % des 5 600 professionnels des technologies de l’information (TI) des entreprises de taille moyenne dans 31 pays interrogés plus tôt cette année ont déclaré que le niveau de cybersécurité dont ils avaient besoin pour bénéficier de la couverture était plus élevé qu’en 2021.
Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré que les polices de cyber-assurance sont désormais plus complexes qu’elles ne l’étaient par le passé. En fait, 37 % ont déclaré que le processus d’obtention d’une couverture prend plus de temps et qu’il est plus coûteux.
L’avantage est que cela augmente probablement la maturité en matière de cybersécurité des entreprises qui peuvent obtenir une couverture. 97 % des répondants ont apporté des modifications à leur cyberdéfense pour améliorer leur position en matière de cyber-couverture.
Cependant, il devient de plus en plus difficile de trouver des assureurs offrant une telle couverture. 40 % des personnes interrogées ont déclaré que moins d’entreprises proposent une cyber-assurance.
Plus de quatre répondants sur cinq ont déclaré que la cyber-assurance de leur entreprise couvrait les coûts liés aux rançongiciels. Cependant, 34 % d’entre eux ont déclaré que leurs polices incluaient certaines exclusions et exceptions qui limitent certains paiements.
Le rapport indique par ailleurs une augmentation du paiement des frais de nettoyage et une diminution des paiements de rançon par les assureurs. 77 % des répondants ont indiqué que leur assureur avait payé les frais de nettoyage (tels que les frais engagés pour remettre l’organisation en marche). Ce chiffre était de 67 % en 2019.
Mais parmi les entreprises qui ont accepté de payer une rançon, seulement 40 % ont déclaré que l’assureur avait payé ce coût. Ce chiffre était de 44 % en 2019.
Les deux tiers des personnes interrogées ont déclaré que leur organisation avait été touchée par un rançongiciel l’année dernière, contre 37 % en 2020. Parmi les victimes, les attaquants ont réussi à chiffrer les données dans 65 % des attaques, une augmentation par rapport au taux de chiffrement de 54 % signalé en 2020.
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Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois