Les stratégies de développement au Québec d’une économie numérique utilisées jusqu’à maintenant ne favorisent pas nécessairement la rétention des entreprises et de leur propriété intellectuelle au Québec, selon une étude.
Selon un rapport de recherche publié par l’Institut de recherche en économique contemporaine (IREC), « lorsque les investisseurs privés ou publics [initiaux] se départissent de leur participation au sein d’entreprises émergentes, ils se tournent soit vers l’entrée en bourse, soit vers les fusions et acquisitions ».
Quand ces derniers choisissent la voie des fusions et des acquisitions, « plusieurs entreprises émergentes sont alors acquises par des entreprises étrangères », et ce, après avoir reçu des financements publics initiaux considérables pour leur croissance et leur recherche et développement, dit l’IREC.
« Si l’on couple cela au déficit des brevets, il y a lieu de se demander si nous ne sommes pas en train de devenir un simple sous-traitant de la recherche et du développement dans le domaine numérique au Québec », laisse entendre l’IREC.
De plus, toujours selon l’IREC, « il existe une concentration des ressources qui se matérialise dans la disparité frappante des fonds publics consacrés à l’intelligence artificielle, en comparaison à ceux qui sont consacrés à l’ensemble des autres domaines qui relèvent du génie et des sciences naturelles ».
« Il faut identifier les indicateurs qui doivent être pris en compte pour éviter que des politiques publiques visant à faire croître l’économie numérique ne bénéficient qu’aux entreprises américaines. […] Les investissements que nous effectuons dans notre économie doivent être structurants et viser le bien commun », soutient l’IREC.
À son avis, le modèle d’affaires des entreprises de plateforme « pose des défis au niveau sociétal et environnemental ».
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