L’actualité des TI en bref

Groupe Optimal se retire du secteur du paiement. Près d’un million $ d’amendes pour l’ancien patron de Jitec. La sécurité des TI et la gestion de l’information font l’objet de sondages. Des nouvelles de Fusepoint, Digimed Innovation, Radialpoint, Groupe Pages Jaunes, Korem, 5N Plus, Vidéotron, Medical Intelligence, Speedware et Bell Canada.

Groupe Optimal vend ses actifs en paiement électronique

À l’occasion de l’annonce de ses résultats financiers de mi-année, l’entreprise Groupe Optimal de Montréal, qui exploite l’entité WowWee spécialisée en jouets robotisés et l’entité Paiements Optimal spécialisée en solutions de paiements électroniques, a indiqué la vente des certains actifs de cette dernière entité.

Les actifs liés au traitement des transactions sans carte seront vendus à l’entreprise Card One Plus de Toronto pour la somme de 7 millions $ US et la prise en charge de passifs. La transaction comprend les actifs des filiales des États-Unis, d’Irlande et du Royaume-Uni, ainsi que la responsabilité du siège social de Paiements Optimal à Montréal. Les actifs liés au traitement des transactions sans carte au Canada seront vendus à Sterling Payments Solutions, une entreprise exploitée par un des dirigeants de Paiements Optimal, pour la somme de 2 millions $ US et la prise en charge de passifs. La transaction inclut les actifs de Paiements Optimal au Canada. Les responsabilités des employés et des infrastructures de paiement seront transférées aux acheteurs si les transactions sont conclues comme prévu, soit le 29 août.

Groupe Optimal conserve pour l’instant les droits aux paiements résiduels et les autres intérêts qu’elle possède dans le domaine des transactions avec carte aux États-Unis, mais précise qu’il est probable qu’elle s’en départisse au cours des prochains mois. Au cours des derniers trimestres, Groupe Optimal essuyait des pertes nettes ainsi que des diminutions de revenus, notamment en raison de la réduction du nombre de marchands clients de ses solutions de traitement de paiements.

Les activités de Paiements Optimal émanent de l’entreprise Micro Tempus, qui a acquis des actifs de solutions bancaires de BCE Emergis en 1999. L’entreprise, alors renommée SureFire Commerce, a ensuite été rebaptisée Paiements Terra, avant d’être fusionnée en 2004 à Optimal Robotics, un fournisseur de systèmes de caisses libre-service d’envergure nord-américaine, et de prendre l’appellation Groupe Optimal. En avril 2004, les actifs liés aux caisses libre-service ont été vendus à Fujitsu pour 35 millions $ US, en même temps qu’une promesse de vente à NCR pour 30 millions $ US.

En 2005, Paiement Optimal a fait l’acquisition d’un portefeuille de 6 500 marchands clients des services de traitement de paiements aux États-Unis de Moneris Solutions, une co-entreprise de la Banque Royale du Canada et de la Banque de Montréal. Groupe Optimal a fait l’acquisition à la fin de 2007 de WowWee, une entreprise de Hong Kong qui avait été fondée à Montréal en 1982.

Amendes de 0,9 M$ pour Benoît Laliberté

Ancien dirigeant de Jitec, André Laliberté a été condamné par la Chambre criminelle et pénale de la Cour du Québec à payer des amendes totalisant 900 000 $ plus les frais, en rapport avec le verdict de culpabilité prononcé en février dernier par la même instance judiciaire.

On se rappellera que M. Laliberté avait alors été reconnu coupable des 41 chefs d’accusation portés contre lui par l’Autorité des marchés financiers en octobre 2004, pour avoir contrevenu à la Loi sur les valeurs mobilières, en ayant omis de déclarer certaines opérations effectuées sur les titres de la société, en faisant de fausses déclarations et en réalisant des opérations frauduleuses sur les titres de la société. Les infractions ayant été commises avant l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions législatives, M. Laliberté évite la peine d’emprisonnement maintenant prévue par la Loi.

Portrait de la sécurité des TI au Canada

L’entreprise de communications Telus et l’école de gestion Rotman School de Management de l’Université de Toronto ont diffusé les résultats d’un sondage sur l’état des pratiques de sécurité liées aux technologies de l’information au Canada. Ce sondage, réalisé auprès de 300 responsables de la sécurité informatique au sein d’organisations privées, cotées en bourse ou gouvernementales, compare la situation canadienne à celle qui prévaut aux États-Unis, telle que décrite par un sondage du Computer Security Institute effectué en 2007.

Ainsi, les organisations canadiennes auraient comblé l’écart avec les organisations américaines en termes d’investissements à cause des obligations de conformités à des lois. Toutefois, elles n’auraient pas développé les compétences et la maturité organisationnelle requises pour optimiser ces investissements. De plus, l’imputabilité en matière de politiques de sécurité, l’évaluation des performances du personnel et la maturité des programmes de conformité seraient inférieures au Canada par rapport aux États-Unis. Les technologies liées aux règles de conformité seraient implantées dans les organisations, mais engendreraient de très bas niveaux de satisfaction.

Les cas de brèches de sécurité seraient moindres au Canada qu’aux États-Unis en général. Les brèches émanant de l’extérieur seraient plus nombreuses au Canada, mais celles émanant de l’interne seraient moindres. Toutefois, les coûts associés aux brèches seraient plus élevés au Canada que chez son voisin du sud. L’étude indique aussi que le niveau de satisfaction envers la sécurité technologique serait supérieur lorsque le budget qui y est associé dépasse le cap des 5 %, que le deux tiers des organisations privées non cotées en bourse et des gouvernements démontre une ouverture envers l’impartition des fonctions de sécurité.

Trop de données inutiles!

SAS Canada a rendu publique une étude sur l’utilisation des données et des logiciels de veille stratégique par les entreprises québécoises. Réalisée à la demande du fabricant par Léger Marketing, cette étude, qui se base sur un sondage mené auprès de 374 décideurs québécois, conclut à une mauvaise gestion de l’information et à une sous-utilisation des logiciels de veille stratégique.

On apprend plus spécifiquement dans cette étude que 59 % des dirigeants se disent submergés par la quantité d’information dont ils disposent, alors que seulement 25 % soutiennent ne recevoir que l’information qui leur est utile. En outre, c’est à peine 10 % des dirigeants interrogés qui sont d’avis que l’information dont il dispose est toujours exacte et opportune, et ce, malgré que 94 % des dirigeants savent qu’il est important d’avoir accès à l’information pour pouvoir prendre des décisions éclairées.

Les dirigeants sont aussi conscients de l’utilité des outils de veille stratégique, puisque 76 % de ceux-ci croient que ce type d’outil est essentiel au succès de leur entreprise et que 66 % croient que leur entreprise pourrait fonctionner plus efficacement avec un tel outil. Mais dans les faits, c’est à peine 49 % des entreprises qui utilise une solution de veille stratégique.

L’étude souligne, d’une manière plus générale, une méconnaissance par les entreprises québécoises de la valeur concurrentielle des technologies de l’information (TI), puisque ce sont seulement 14 % des dirigeants qui perçoivent dans les TI un facteur clé de différenciation, versus 63 % pour ce qui est de la qualité des produits et des services, et que moins d’un dirigeant sur dix croit qu’il est vraiment important d’être au fait de la technologie.

Une conférence sur les nouveaux médias à Montréal

Les 20 et 21 septembre prochains, au Pavillon de Design de l’Université du Québec à Montréal, aura lieu la conférence PodCamp Montréal qui sera consacrée aux nouveaux médias, dont la baladodiffusion, les blogues et les réseaux sociaux.  

L’événement bilingue et sans but lucratif, qui se définit comme étant une « anticonférence », offrira des ateliers gratuitement grâce au soutien de commanditaires. L’auditoire visé proviendra du Québec, du Canada et du nord-est des États-Unis. Les organisateurs bénévoles sont à la recherche de conférenciers qui seraient intéressés, à titre gracieux, à partager leur expérience à propos des médias sociaux. Des événements similaires ont eu lieu dans six villes du Canada, des États-Unis, de l’Allemagne et de l’Australie.

En quelques octets

Le fournisseur de services d’infogérance Fusepoint a été mandaté pour effectuer l’hébergement et la gestion de l’infrastructure d’informatique et de réseautique de la Fondation canadienne du foie.

Digimed Innovation de Laval, qui est spécialisée en logiciels et en interfaces d’instruments médicaux, a obtenu une homologation de l’organisme fédéral Santé Canada pour son dossier de santé électronique Digimed-MD.

Le fournisseur de services gérés et de soutien aux fournisseurs de services Internet à large bande Radialpoint de Montréal a obtenu une certification de ses services de sécurité du laboratoire américain ICSA Labs.

L’éditeur d’annuaires en formats papier et électronique Groupe Pages Jaunes a fait l’acquisition des actifs de services et systèmes d’annuaires de l’entreprise américaine Volt Information Sciences.

Korem de Québec, qui produit des solutions géospatiales et de veille commerciale, a décroché un contrat auprès de la Société de gestion informatique Sogique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, évalué à plus de 600 000 $, pour produire la deuxième version d’un répertoire de ressources en ligne.

5N Plus de Montréal, qui produit et recycle des métaux et des sels destinés à des applications électroniques, a entamé l’exploitation d’une usine de production et de recyclage en Allemagne.

Le fournisseur de services de communications Vidéotron annonce l’obtention d’un millionième client de son service d’accès à haute vitesse par câble.

Medical Intelligence de Québec, qui fabrique et commercialise des produits de sécurité, a attribué une licence de commercialisation exclusive de ses produits au Luxembourg au fournisseur de services de téléphonie mobile LUXGSM.

Speedware de Montréal, spécialisé en solutions de développement, de modernisation et de gestion d’applications, a obtenu des mandats d’audits d’un organisme gouvernemental et un contrat de fourniture de services de soutien d’une firme électronique américaine aux identités non dévoilées.

L’entreprise de communications Bell Canada, qui est en processus de changement de propriétaire, envoie à la retraite les deux castors animés qui lui ont servi de mascottes au cours des dernières années…

Alain Beaulieu est adjoint au rédacteur en chef et Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.


À lire aussi cette semaine: Groupe GFI Solutions acquiert Bell Solutions d’affaires L’Apple Store débarque à Montréal L’économie des TI en bref Des commentaires qui flanchent Ennuagement technologique

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