Les utilisateurs ont l’embarras du choix lorsque vient le temps d’acheter une souris pour leur ordinateur portatif. Notre chroniqueur teste quatre modèles et vous propose ses critères de sélection.
Des souris d’ordinateur portatif, on en voit partout, de Bureau en Gros à Future Shop en passant par La Source ou même Zellers et Canadian Tire. Rares sont les utilisateurs d’ordinateurs portatifs qui se demandent s’ils ne devraient pas en utiliser une, eux aussi, mais il y en a tellement de modèles qu’un choix peut paraître difficile.
Les souris de portatifs se conjuguent à toutes les formes, toutes les couleurs, toutes les grosseurs et tous les prix. On en trouve avec fil ou sans fil, à port USB ou Bluetooth, et même pour homme ou pour femme. Dans les magasins de produits informatiques, il n’est pas exceptionnel de voir un étalage allant jusqu’à une trentaine de souris pour ordinateurs portatifs. Il est rare, cependant, de pouvoir les tenir en main pour les évaluer et peu de gens en achètent parce qu’ils ne sont pas sûrs de ce que cela vaut ni du modèle qui leur conviendrait.
Une profusion et une diversité de modèles
L’idée derrière la souris d’ordinateur portatif est que cette souris va être de plus petite taille et moins lourde que les autres pour prendre le moins possible de place et de poids dans des bagages ou dans la sacoche de l’ordinateur tout en répondant à ce qu’on attend d’elle. Même si elle est petite, on tient à l’avoir bien en main, à ce qu’elle se déplace facilement, qu’elle ait une bonne autonomie si elle est sans fil et que son contrôle soit précis, plus qu’avec le dispositif de pointage à bloc à effleurement (touchpad) de l’ordinateur.
Au Canada, les principaux fournisseurs de souris pour ordinateurs portatifs sont Logitech, Microsoft, Kensington, Targus, Labtec et Adesso. Les prix vont de 16 $ à 100 $ selon le modèle. Les moins chères, entre 16 et 25 dollars, sont à fil, mais il n’y en a plus beaucoup sur le marché même si ce sont aussi les plus légères.
À partir de 25 $, on peut avoir une souris sans fil avec un émetteur qui se branche à un port USB de l’ordinateur. Les plus anciennes ont un poids supérieur à celles qui viennent d’arriver sur le marché, mais elles semblent en même temps plus solides. D’un autre côté, alors que les premiers modèles de souris sans fil de 1999 nécessitaient l’utilisation d’un émetteur-récepteur relativement gros et lourd, quasiment de la même taille que la souris, les émetteurs-récepteurs les plus récents sont minuscules, à peine plus gros qu’une prise USB. C’est le cas, par exemple, pour le nanorécepteur de la Logitech VX Nano Cordless Laser Mouse for Notebooks qui est si petit qu’on peut le laisser branché durant le transport de l’ordinateur.
Au niveau de la forme aussi, on note une évolution. Alors que les souris de portatifs d’il y a cinq ans ressemblaient à des souris d’ordinateurs de table réduites, toutes proportions gardées, celles d’il y a deux ou trois ans étaient plus bombées et les plus récentes ont tendance à être plus écrasées. Étant donné la diversité de modèles différents, on peut en trouver une qui convient mieux à la main qu’on a.
D’après ce que nous avons pu constater, il y a cependant plus de souris de portatifs qui peuvent convenir à une main de femme qu’à une main d’homme. Beaucoup de ces souris, en effet, sont trop étroites et c’est fatigant de les tenir plus que quelques minutes de suite. L’une des plus larges et des mieux adaptées à une main d’homme est la nouvelle Ci75m de Kensington. Par contre, la Logitech V320, la Logitech V450, la Logitech VX Revolution ou la Microsoft Laser Mouse 6000 ont une forme qui permet de les tenir plus facilement et elles sont tout aussi intéressantes même si elles sont un peu moins larges.
Quatre modèles très différents et un choix difficile
Au cours des dernières années, j’ai testé quatre modèles, chacun durant au moins quelques semaines, avec l’idée d’arriver à déterminer quelle souris de portatif me conviendrait mieux. Les quatre étaient des souris optiques, l’une avec fil, les autres sans fil. La souris Mini Dual-Mode Trackball Optical de Targus (29,95 $) qui ne pèse que 72 grammes, fil et prise USB compris, est la plus légère, la souris elle-même ne pesant que 53 grammes, ce qui fait qu’on sent à peine qu’on la déplace. Cette souris optique est très petite, mais elle fonctionne très bien et sa boule de commande est très pratique. Avec ses 4 cm de largeur, elle est un peu petite pour une main d’homme. On s’y fait assez rapidement, mais, au bout d’un moment d’utilisation, on sent une petite douleur sur le haut de la main, signe que la prise en main est un peu forcée. Le fil d’un mètre et demi est très flexible et n’entrave pas le mouvement de la souris qui reste bon sur la plupart des surfaces. Targus vend aussi un autre modèle, un peu plus allongé, avec un fil rétractable pour les déplacements, la Targus Notebook Optical Mouse (AMU02CA) à 29,95 $ également.
Le modèle testé ensuite a été la Wireless Notebook Optical Mouse de Microsoft (49,95 $) pour PC et Macintosh. C’est une souris sans fil avec un émetteur-récepteur qui se branche à un port USB. L’émetteur se cache à l’intérieur de la souris durant le transport. L’ensemble des deux éléments pèse 107 grammes et la souris seule pèse 92 grammes, pile incluse. Cela donne 40 grammes de plus que pour la souris de Targus, ce qui se sent vraiment. La souris de Microsoft est plus grosse, un peu comme une souris normale qu’on aurait miniaturisée. Elle marche bien, mais seulement sur des surfaces unies, comme les autres souris optiques. On l’a bien en main, même avec une main d’homme, mais, à l’usage, on la trouve vite un peu lourde comparativement à la souris de Targus essayée précédemment.
La souris Wireless Notebook Laser Mouse de Kensington, modèle Si750m, a été produite en deux modèles, l’un noir et argent pour homme ou femme et l’autre spécialement pour les femmes, en rose et titane, diffusée en édition limitée. Elle est légère (78 grammes, émetteur USB compris), se tient mieux dans une main de femme ou même dans celle d’un d’enfant que dans celle d’un homme. Cette souris laser sans fil fonctionne avec un dispositif branché dans un port USB 2.0 sur un ordinateur PC ou Macintosh. Il suffit d’une petite pression sur le côté droit ou gauche de la souris pour effectuer un clic et la roulette permet le déroulement des pages et l’affichage page par page. Elle est accompagnée d’un petit sac de transport et prend très peu d’espace dans un bagage. Elle est conçue pour se mettre automatiquement hors tension lorsqu’on y insère le récepteur USB, ce qui évite d’avoir à changer trop souvent la pile de type AA.
La souris Ci75m Wireless Notebook Mouse de Kensington (45 $) est plus longue et plus large que la précédente, mais elle est moins épaisse pour un poids similaire. Elle convient mieux aux plus grosses mains et la plupart des hommes devraient la préférer aux autres. D’un autre côté, elle s’insère plus facilement dans un sac d’ordinateur à cause de sa minceur. Les deux touches et la roulette sont très sensibles et répondent bien aux commandes données. Il s’agit d’une souris performante, très bien pensée. Elle est vendue en différentes couleurs : orange/titanium ou orange/noir. Grâce à un bon système de gestion de l’énergie, l’autonomie de la pile rechargeable peut atteindre six mois.
Ceux qui préfèrent utiliser une souris légère risquent plus d’opter soit pour un modèle à fil comme ceux de Targus ou de Belkin, soit pour modèle sans fil comme la Ci75m de Kensington. Néanmoins, chacun y gagnera à tester plusieurs modèles en magasin avant de faire un choix. D’un autre côté, il faut bien comprendre qu’on ne gagne que très peu d’espace et quelques dizaines de grammes seulement en apportant avec soi en voyage une souris dite de portatif plutôt qu’une souris de taille normale. C’est un pensez-y-bien et les avis sont partagés à ce niveau. Chose certaine, ce n’est pas le choix qui manque.
François Picard est rédacteur en chef et éditeur du magazine Atout Micro.