Insatisfaites des technologies de collaboration actuelles, les organisations canadiennes fondent toutefois beaucoup d’espoir dans les outils de prochaine génération.
Une co-entreprise fondée par la firme-conseil en gestion et technologies Accenture et Microsoft en 2000, Avanade vient de publier les résultats d’un sondage sur les technologies de communications et de collaboration, réalisé au printemps dernier. Le sondage a été mené par la firme britannique d’étude de marché Coleman Parkes auprès de 400 responsables de l’informatique en Amérique du Nord et en Europe, dont 55 choisis parmi les 250 entreprises les plus importantes du Canada.
Il ressort de l’étude d’Avanade que moins de la moitié (49 %) des entreprises canadiennes sont satisfaites de l’impact des technologies et des outils de communication et de collaboration actuellement disponibles sur le marché. Cette proportion atteint seulement 45 % chez nos voisins du Sud. Elles estiment que ces outils, à savoir le courrier électronique, les intranets et la vidéoconférence, ne leur permettent pas d’accroître de façon satisfaisante la productivité de leurs employés et de gérer plus efficacement leur capital informationnel.
La proportion significative d’entreprises n’ayant pas établi de stratégie de communication et de collaboration, soit 22 % de l’échantillon canadien, y est probablement pour quelque chose, croit la firme-conseil. Cette proportion est de 11 % aux États-Unis.
Confiance persistante
Quoi qu’il en soit, et en dépit de leur insatisfaction, 91 % des entreprises canadiennes, et 88 % de leurs voisines méridionales, sont persuadées qu’elles doivent étendre la portée de leur infrastructure de collaboration à l’interne pour en maximiser les retombées.
Loin de se décourager, les entreprises demeurent confiantes dans le potentiel des technologies de communication et de collaboration, puisque 67 % des entreprises canadiennes, et 71 % des entreprises américaines, croient qu’elles doivent ajouter de nouvelles technologies pour accroître leur capacité de collaboration. C’est dans cette perspective qu’elles prévoient adopter, au cours des 24 prochains mois, des outils de prochaine génération, permettant notamment de localiser efficacement l’information dans l’entreprise, de bâtir des espaces de travail virtuels et de communiquer oralement sur Internet.
Cette volonté d’accroître leurs investissements en technologies de communication et de collaboration laisse croire qu’elles sont de plus en plus conscientes de l’impact qu’ont ces technologies sur leur performance globale. D’ailleurs, 98 % des entreprises canadiennes justifient leur investissement prochain par la volonté d’accroître la productivité de leurs employés, alors que 95 % le font pour mieux gérer leur capital informationnel.
« Il y a une grande différence entre l’utilisation que font les entreprises des technologies de collaboration et ce qu’elles devraient faire pour en tirer vraiment avantage, conclut Jeff Kempiners, directeur de la technologie chez Avanade Canada. Le courrier électronique, les sites Web et la conférence téléphonique sont les éléments de base permettant le partage d’information entre les parties prenantes, mais ce n’est que le point de départ d’une véritable collaboration numérique. »
Avanade offre des services-conseils en technologies de l’information et des services d’intégration de solutions d’entreprise fondées sur la plate-forme Microsoft. Ayant cinq bureaux au Canada, l’entreprise a, en outre, mis sur pied en décembre dernier un centre d’impartition de proximité à Montréal qui se spécialise dans le développement d’applications sur mesure, l’intégration d’entreprise, la gestion d’applications et la collaboration d’entreprise. Le personnel oeuvrant dans ce centre devrait atteindre la cinquantaine d’ici la fin de l’année.
La clientèle d’Avanade Canada, qui a été fondée en 2002, provient de divers secteurs, dont les services financiers, les ressources naturelles, la santé et les sciences de la vie, les gouvernements, les communications et la technologie. Présente dans 22 pays, Avanade emploie mondialement 6 500 professionnels.
Alain Beaulieu est adjoint au rédacteur en chef au magazine Direction informatique.