Intérêt modéré envers la convergence fixe-mobile – Sensibilisation nécessaire pour la carte à puce intelligente sans contact – Du potentiel et des défis pour la collaboration en ligne organisationnelle – Partenariats et positionnement nécessaires pour les plates-formes de livraison de services
Intérêt modéré envers la convergence fixe-mobile
Selon une étude de la firme américaine In-Stat qui a été réalisée auprès d’entreprises américaines, la convergence des communications téléphoniques fixes et mobiles n’aurait pas encore suscité l’intérêt des dirigeants des organisations. Cette convergence, par exemple, permet l’intégration des téléphones cellulaires aux consoles téléphoniques PBX des entreprises.
Même si la convergence fixe-mobile est vouée indéniablement à se tailler une place dans le marché, selon la firme, les dirigeants interrogés ne seraient pas pressés d’utiliser ou de payer pour des produits qui permettent d’appliquer ce concept. Ainsi, 22 % des dirigeants interrogés ont dit que cette convergence était « très importante » ou « extrêmement importante » afin de répondre à leurs besoins en matière de communications vocales.
Les combinés téléphoniques bimodes, qui sont aptes à effectuer des communications en mode cellulaire et par le protocole Wi-Fi, suscitent un intérêt modéré, bien que les utilisateurs courants de consoles PBX à protocole IP et de produits fondés sur le multiplexage par répartition dans le temps (time-division multiplexing en anglais) se soient montré les plus intéressés à utiliser ce genre de produit. D’ailleurs, l’étude aurait démontré que le protocole Wi-Fi deviendrait omniprésent dans les organisations de toutes tailles, mais qu’il ne serait pas utilisé pour les communications vocales.
La croissance de cette convergence serait aussi ralentie par un manque de mesures incitatives des fournisseurs de services sans fil pour la migration des minutes de temps d’antenne de leurs réseaux vers les réseaux étendus à protocole IP. La firme précise qu’une demande prononcée pour une telle migration de la part d’une portion importante de la clientèle pourrait toutefois changer la donne.
Sensibilisation nécessaire pour la carte à puce intelligente sans contact
La firme américaine Frost & Sullivan, au terme d’une étude internationale, évalue que le marché des cartes à puce intelligentes sans contact a généré des revenus de 408,9 millions $US en 2005, et que ces revenus pourraient atteindre 1,6 milliard $US en 2011.
La croissance de ce marché s’expliquerait, entre autres, par une progression des segments de marché du micro-paiement et du passeport électronique. Dans ce dernier segment, l’entrée en vigueur sous peu d’un tel programme aux frontières des États-Unis aurait entraîné une augmentation des efforts voués à l’interopérabilité des solutions utilisées avec des documents d’identification de nouvelle génération.
Toutefois, alors que le segment des micro-paiements suscite un intérêt accru dans plusieurs marchés de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Asie, des groupes de défense des droits humains et de la vie privée s’interrogent de plus en plus sur l’utilisation croissante des cartes à puce intelligentes sans contact pour effectuer des paiements, pour l’identification et pour régler des droits de passage dans le transport.
Selon Frost & Sullivan, il y aurait une confusion entre cette technologie et les étiquettes d’identification par radiofréquence (RFID), ce qui nécessiterait des efforts de la part des fournisseurs du marché des cartes à puces intelligentes pour démontrer que leurs produits ont une sécurité et une fiabilité accrues en matière de traitement et de stockage de l’information confidentielle et privée. Les agences gouvernementales sont également incitées à promouvoir et à démontrer que ces solutions sont implantables d’une façon hautement sécurisée.
Du potentiel et des défis pour la collaboration en ligne organisationnelle
La firme Frost & Sullivan, selon une autre étude, croit que la collaboration en temps réel par le biais du Web pourrait faire de grands bonds au cours des prochaines années. Alors que ce marché a généré des revenus de 725,4 millions $US en 2005, la firme estime qu’il pourrait produire des revenus de 2,9 milliards $US en 2011.
D’un côté, les entreprises auraient reconnu de plus en plus le rôle clé de la collaboration en temps réel dans la performance organisationnelle, et elles auraient ainsi été portées à prioriser leurs investissements dans les outils du genre pour hausser la productivité et réduire les coûts. D’autre part, une augmentation de l’éventail d’applications de collaboration en ligne, une amélioration de la convivialité pour les utilisateurs et une réduction des prix auraient contribué à faire de cette solution un outil omniprésent dans l’entreprise.
Selon la firme, l’intégration avec les applications et les outils de veille commerciale de la conférence Web, qui à son tour fait l’objet d’une intégration avec la messagerie instantanée, la vidéoconférence, les collecticiels et la voix sous IP, serait le principal point d’intérêt des fournisseurs du marché à l’heure actuelle. Cette intégration accrue pourrait ainsi faire de la conférence Web une application organisationnelle courante (mainstream).
Les fournisseurs des solutions de collaboration Web désireraient faire de ces solutions présentement départementales des outils utilisés de bout en bout d’une organisation, mais il leur faudrait en démontrer la supériorité face aux autres solutions déjà en place. Le développement d’architectures ouvertes, qui alloueraient une interopérabilité avec d’autres outils de communication, serait un autre défi important à relever.
Partenariats et positionnement nécessaires pour les plates-formes de livraison de services
La firme IDC estime que les exploitants de réseaux de télécommunications augmenteront leurs dépenses reliées aux plates-formes de livraison de services à 2,2 milliards $US en 2011. Le besoin de livraison de services à valeur ajoutée sur des architectures de réseau de nouvelle génération motiverait ces dépenses.
Si ce marché offre du potentiel aux fournisseurs de produits informatiques, d’équipements de réseautique et de logiciels et aux intégrateurs de systèmes, IDC estime qu’ils obtiendront du succès en développant des partenariats avec des fournisseurs des autres catégories.
La firme indique que les entreprises de télécommunications ont besoin de solutions plus abordables, plus faciles et plus rapides pour offrir des services sur leurs réseaux, afin d’accrocher les clients avant que leur attention ne soit portée ailleurs. Les plates-formes de livraison de services permettent de réduire les coûts et adoucissent la migration des réseaux traditionnels vers les nouvelles générations.
Toutefois, l’absence d’une définition claire pour une telle plate-forme rendrait difficile l’évaluation, par les entreprises des télécommunications, des solutions offertes sur le marché. IDC estime que les investissements effectués par les exploitants de réseaux filaires et convergents connaîtront une croissance importante au cours des prochaines années.