Le portail de services intégrés, qui desservait la clientèle francophone du Canada depuis 2000, a été renommé en raison de sa fréquentation soutenue par les internautes québécois.
Ce changement de nom du site, qui passe également de l’adresse cf.yahoo.com à qc.yahoo.com, est effectué par Yahoo Canada afin de mettre l’emphase sur la personnalisation du portail en fonction des préférences des internautes québécois. La stratégie vise autant la prestation de services Web orientés vers les contenus locaux que l’offre d’outils de recherche et d’interaction sociale.
Des fonctions seront instaurées à court terme pour permettre aux internautes de mettre en ligne des images et des vidéos, ainsi que des questions et des réponses sur divers sujets.
« Depuis le lancement de la nouvelle page d’accueil l’été dernier, nous mettions vraiment de l’avant le contenu québécois. Aujourd’hui, nous y allons plus officiellement et nous aurons plus de développement de contenu local », explique Marie-Lyse Paquin, éditrice en chef du site Yahoo Québec.
« Aussi, de plus en plus de contenus sont générés par les utilisateurs. Nous avons des outils extraordinaires en recherche sociale et en réseautage, et ces outils seront développés pour le marché québécois. Comme ce sont surtout les Québécois qui créent ces réseaux sociaux, nous voulions faire le site pour eux, à leur image. »
« De plus en plus, Yahoo met l’accent sur la localisation des contenus dans chaque pays. Le développement de plates-formes qui vont permettre d’intégrer le contenu généré par les utilisateurs a été réitéré pour (cette) année, pour que les utilisateurs puissent tout y faire au niveau de la recherche sociale et du réseautage. »
Réseau international, ressources mondiales
Le bureau de Yahoo Québec est situé à Montréal, mais Mme Paquin a refusé d’indiquer combien de personnes y travaillent, en référant à une politique interne de la compagnie. Elle a toutefois indiqué que des ressources du monde entier collaboraient au fonctionnement des divers sites de l’entreprise.
« La façon dont on travaille est tellement internationale, explique Mme Paquin. Il y a des gens qui travaillent [sur notre site], mais qui travaillent directement des États-Unis, par exemple des ingénieurs « top niveau » en recherche et développement. Il y a des gens qui travaillent avec nous qui sont en France, [d’autres] qui sont en Californie… Le nombre de personnes [qui travaillent au bureau de Montréal] ne reflète pas vraiment le travail sur le site, parce qu’il y a des gens de partout [qui y travaillent].
« Les ressources d’ingénierie sont concentrées dans certains endroits. Ici, à l’éditorial, il y a de la production et de la vente, mais on travaille beaucoup avec des gens de partout dans le monde », ajoute-t-elle, en précisant que l’entreprise compte 10 000 employés et exploite des portails en 23 langues.
Interrogée quant à la desserte des clientèles francophones hors Québec, Mme Paquin a dit qu’il n’y avait pas de projet sur la table pour la création d’un portail destiné aux francophones du reste du Canada.
« Pour l’instant, c’est Yahoo Québec qui va prendre la place. Par contre, on peut aller chercher des nouvelles locales sur le site, et il y aura un développement du côté du contenu local (pour les francophones hors Québec », affirme Mme Paquin.
Yahoo a été fondé en 1994 par deux étudiants au doctorat à l’Université Stanford aux États-Unis. Yahoo Canada, qui a été créé en 1996, est exploité à partir d’un bureau situé à Toronto.