La Commission européenne a publié lundi sept règles éthiques destinées à encadrer le développement de l’intelligence artificielle. Cette liste est le fruit du travail d’un comité composé d’experts.
En préambule, le document introduit l’idée qu’un système d’intelligence artificielle (IA) de confiance se doit de respecter les lois et les règlements en vigueur, ainsi que des principes et des valeurs éthiques, et d’être robuste au niveau technique tout en prenant en considération l’environnement social.
Le comité propose donc sept règles de conformité qu’un système d’IA devrait respecter pour pouvoir être considéré comme étant digne de confiance.
Premièrement, l’IA devrait contribuer à l’autonomisation des êtres humains et à la mise en oeuvre de leurs droits fondamentaux, tout en leur permettant de prendre des décisions de manière éclairée.
Deuxièmement, les systèmes d’IA se doivent d’être fiables et sûrs. Le respect de la vie privée et de la confidentialité des données, ainsi que la protection de ces dernières, doivent être assurés.
De plus, la transparence et la traçabilité devraient être de mise concernant les systèmes d’IA, mais aussi concernant les modèles d’affaires et les données qui y sont associés. Cette règle implique que les êtres humains devraient pouvoir être conscients qu’ils sont en train d’interagir avec une IA et être informés au sujet de ce que ce système est capable de faire ou pas.
Cinquièmement, l’IA ne devrait pas servir à marginaliser des personnes vulnérables, ainsi qu’à nourrir les inégalités et les discriminations. L’IA se doit donc d’être accessible à tous, y compris aux personnes en situation de handicap.
Sixièmement, l’IA se doit d’être responsable, écologique et bénéfique pour l’ensemble de l’humanité, y compris pour les futures générations. Il faut donc prendre en compte l’impact environnemental, mais aussi social de l’IA.
Enfin, il est nécessaire, selon le comité, de mettre en place des mécanismes permettant de rendre l’IA imputable.
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