L’entente de services-conseils, d’impartition et d’intégration des actifs technologiques implique un partage des risques et des économies entre le fournisseur et l’institution de santé gouvernementale.
La firme de développement et de gestion d’infrastructures technologiques ESI Technologies de Montréal a signé une entente avec le Centre de santé et de services sociaux Haut-Richelieu-Rouville pour procéder à l’intégration et à l’impartition des actifs technologiques utilisées dans quatorze points de service répartis sur le territoire de la Montérégie.
L’entente de trois ans, qui pourra être renouvelée annuellement pour deux autres années, a trait aux infrastructures de réseautique et de télécommunications ainsi qu’au soutien des utilisateurs. Le contrat fait de ESI l’impartiteur unique du CSSS alors que trois firmes fournissaient de tels services aux trois établissements de santé (le CLSC du Richelieu et le Centre Rouville, les CLSC et CHSLD Champagnat de la Vallée des Forts et l’Hôpital du Haut-Richelieu) qui ont été fusionnés en juillet 2004. En premier lieu, le mandataire devra assurer la sécurité des infrastructures, le stockage adéquat des informations ainsi que la pérennité des actifs et des données. ESI fournira également des services et des conseils à l’institution gouvernementale.
Le projet aura notamment pour but de permettre l’échange de l’information en temps réel entre les diverses installations de l’établissement de santé pour favoriser la fluidité et l’instantanéité des échanges ainsi qu’engendrer des économies d’échelle. Mais surtout, le contrat d’impartition paraphé entre les parties emploie une formule de partage des risques encourus et des économies réalisées au cours du mandat.
Partage évolué
Selon René Parent, le directeur de la pratique santé chez ESI, cette entente diffère des anciens modes de partenariats publics privés où l’on n’avait jamais vu des partenaires accepter à deux de prendre un risque et ensemble assumer une perte ou partager un gain, et encore moins de penser à réinvestir les sommes économisées.
« Si un projet d’implantation évalué à 150 000 $ est réalisé à 100 000 $, que fait-on avec l’économie de 50 000 $? Et si on disait qu’on le partage, mais qu’on le réinvestit à l’intérieur du partenariat pour nous donner des outils additionnels? Dans notre partenariat le fournisseur de services et le client s’entendent pour partager les pertes, mais aussi les revenus afin de les réinvestir stratégiquement dans le réseau de la santé, car on sait bien que ce réseau n’est pas un milieu où l’argent pleut… »
Interrogé à propos du travail d’intégration à accomplir, M. Parent indique que les actifs technologiques des trois entités du CSSS constituent un ensemble hétérogène qui se situe dans la moyenne de centres de santé au Québec. « Mais au niveau administratif le directeur général du CSSS Yvan Gendron et les directeurs, dont le directeur des ressources informationnelles Daniel Burgoyne, sont de beaucoup en avance sur d’autres centres parce qu’ils se sont donné une vision », souligne-t-il.
ESI et le CSSS Haut-Richelieu-Rouville sont présentement en mode d’analyse et de recommandation stratégique et effectuent plusieurs rencontres de comités stratégiques pour traiter des projets initiaux tels que l’implantation de la téléphonie IP, la consolidation des technologies ainsi que les éléments reliés au volet clinico-administratif. « Une fois que nous aurons arrimé l’aspect du CSSS et qu’on ne pensera plus en silo, mais plutôt en couche linéaire et par programme de soins, nous pourrons alors attaquer l’ensemble du projet », mentionne M. Parent.