Environ 3 % des courriels non sollicités transmis à l’échelle planétaire transitent par le Canada.
Selon un rapport de la firme américaine Sophos, spécialisée en solutions intégrées de la gestion des menaces, le Canada figure au cinquième rang des nations qui ont relayé le plus de pourriels au cours du dernier trimestre 2005. Selon le rapport, produit à la suite du balayage des messages reçus dans un réseau de capture des pourriels, environ 3 % des messages bidon en circulation sur la planète ont transité par le Canada.
Sophos note que les États-Unis, bien qu’encore en tête du palmarès avec 24,5 % des pourriels mondiaux provenant de son territoire, ont connu une réduction importante du nombre de messages et ainsi passé pour une première fois sous la barre des 25 %. L’application de lois punitives, un partage accru de l’information entre les fournisseurs d’accès à l’Internet et l’imposition d’amendes colossales ont visiblement ralenti les ardeurs des polluposteurs.
La Chine, avec Hong Kong, occupe dorénavant le deuxième rang des relayeurs de pourriels avec 22,3 % des messages indésirables, alors que la Corée du Sud a connu une diminution remarquée des pourriels et occupe maintenant le troisième rang avec 9,7 % des missives non sollicitées. Au quatrième rang on retrouve la France (5 %) et au sixième rang le Brésil (2,6 %), suivis par l’Espagne (2,4 %), l’Autriche (2,1 %), Taiwan (2,1 %) ainsi que la Pologne et le Japon à égalité avec 2 % des pourriels.
La firme souligne une croissance des pourriels rédigés dans une langue autre que l’anglais, une prédominance des relais de pourriels par des ordinateurs zombies ainsi qu’une augmentation considérable des courriels annonçant des titres boursiers selon le schéma d’escroquerie « pump and dump » qu’on pourrait traduire par « gonfler et larguer » où des filous incitent des gens à acheter des actions d’entreprises pour en faire gonfler artificiellement la valeur et ainsi obtenir un plus grand profit à la vente.
Sophos a également rappelé que le grand dirigeant du développeur de logiciels Microsoft, Bill Gates, avait prédit en janvier 2004, à l’occasion du Forum économique mondial tenu à Davos en Suisse, que le pourriel serait « une chose du passé » d’ici deux ans…