Quelques tendances émergent au sein des organisations en matière de reprise après sinistre et de continuité des opérations.
Procédures novatrices et services distants
Dans le contexte de la récupération des données après un désastre, la journaliste Elizabeth Millard du magazine CIO Today a indiqué dans un article récent que de nouvelles tactiques de recouvrement s’offrent aux organisations qui cherchent à avoir un accès à des informations autrement perdues à tout jamais.
Ainsi, l’évolution des procédures d’extraction des données du matériel qui a été lourdement endommagé ou presque détruit permet de recouvrir davantage les informations contenues dans un disque rigide brûlé, noyé ou enseveli dans la boue. Également, il y a une émergence du recours aux services de reprise à distance, où les ingénieurs d’un fournisseur externe accèdent via Internet à un système dont le disque rigide est encore fonctionnel pour procéder à une reprise dans un délai moindre que ceux qu’entraîne l’apport d’un système défectueux chez un réparateur ou le déploiement d’un ruban de sauvegarde.
L’auteure note également qu’un nombre croissant de développeurs de logiciels et de solutions de stockage des données recommandent d’adopter une approche proactive en procédant de façon régulière à l’essai préventif des systèmes de sauvegarde des données, L’identification du type de données qui valent la peine d’être sauvées fait aussi partie de la définition moderne des stratégies de reprise, avec l’apport d’une attention particulière à la protection du courrier électronique.
Stratégies nombreuses
La firme de recherche Gartner, en avril 2005, a produit un sondage portant sur la reprise après sinistre auprès de 120 participants de l’événement annuel Data Center Conference 2004 qui occupaient des fonctions de directeurs de l’information, de responsables des opérations des TIC et de gestionnaires de centres de données. Ce sondage a révélé que plusieurs stratégies de reprise étaient mises à l’oeuvre au sein des organisations et qu’une seule stratégie ne peut répondre à tous les besoins d’affaires.
Alors qu’un nombre presque égal de répondants ont indiqué que leurs organisations exploitaient un, deux ou trois centres de données et plus en Amérique du Nord, Gartner indique que les stratégies de consolidation des centres de données sont populaires en raison des économies de coûts qui y sont associées, mais précise que le niveau de risque de non-disponibilité en raison d’un sinistre était conséquemment plus élevé.
Au sujet des stratégies de reprise après sinistre, 36 % des répondants ont indiqué que leur première stratégie pour les applications essentielles consistait au recours à un service imparti tandis que 23 % ont dit miser sur des ressources en mode d’attente (standby), 21 % sur le partage des charges de production et 18 % sur le recours aux ressources de développement et de test. 3 % des personnes sondées n’ont pu fournir de réponse.
Pour les systèmes moins essentiels, la stratégie secondaire privilégiée est le recours aux ressources de développement et de test pour 21 % des répondants, le recours aux ressources par impartition pour un même pourcentage de personnes sondées, la référence aux ressources en mode d’attente pour 19 % des répondants et le partage des charges de production pour 10 % des répondants. Toutefois, 29 % des personnes sondées n’ont pas pu fournir de réponse.