Les craintes à l’endroit de la sécurité retiendront 40 % des Canadiens d’acheter leurs cadeaux de Noël en ligne cette année, indique une récente étude de l’ACCVL, contre 24 % d’Américains.
Avec la saison des fêtes qui approche à grands pas, nombreux sont les consommateurs qui ont commencé à faire leurs emplettes de Noël. Les grandes surfaces, qui ont déjà sorti leurs étalages de Noël, se préparent à recevoir les masses soucieuses d’accomplir leur devoir de consommation.
Certains, évidemment, voudront éviter la cohue (on les comprend…) et se tourneront vers Internet pour effectuer leurs achats de Noël. Mais, cette année, leur nombre ne sera apparemment pas aussi important que ne le voudraient les marchands qui ont pignon sur le Web. Or, des craintes au chapitre de la sécurité seraient la première responsable de la timidité des consommateurs en ligne, selon l’Alliance canadienne contre le vol de logiciels (ACCVL) qui vient de publier une étude sur le sujet.
Cette étude se fonde sur une enquête mondiale réalisée de la fin d’octobre au début de novembre par la firme de recherche Forrester Custom Consumer Research, membre du groupe Forrester Research, auprès de 4 700 usagers d’Internet au Canada, en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, à raison d’au moins 1 000 répondants par pays. La marge d’erreur du sondage est de plus ou moins trois pour cent.
Or, il appert de ce sondage que les Canadiens sont davantage craintifs que les Américains à l’endroit des transactions en ligne, puisque 40 % des Canadiens interrogés ont affirmé qu’ils n’achèteront pas de présents de Noël sur Internet pour des raisons de sécurité, alors que cette proportion n’atteint que 24 % chez nos voisins du sud. En fait, la grande majorité des Canadiens (88 %, dans le cas de ceux qui achètent en ligne) sont d’avis que les commerçants ne prennent pas assez de précautions pour protéger les clients qui magasinent sur Internet. De leur côté, les Allemands et les Britanniques sont encore moins craintifs, alors que respectivement 10 % et 9 % des répondants en provenance de ces pays européens affirment qu’ils n’achèteront pas en ligne au cours de la saison des Fêtes.
Des consommateurs protégés
Ceux qui comptent néanmoins acheter des biens sur Internet ne sont pas pour autant des inconscients, puisque 96 % de ceux-ci reconnaissent l’importance de se protéger. Le sondage a d’ailleurs montré que plus des deux tiers des internautes canadiens ont de trois à cinq programmes de sécurité installés dans leurs ordinateurs. Parmi ceux-ci, les logiciels antivirus prédominent, dans une proportion de 85 %, suivis des pare-feu (67 %), des logiciels de filtrage des courriels (64 %), des logiciels de protection contre les logiciels espions (60 %) et des logiciels de filtrage du contenu Web (33 %).
« C’est encourageant que les consommateurs se soucient de la sécurité sur Internet [et qu’ils] prennent des mesures pour se protéger lorsqu’ils magasinent en ligne », se réjouit le porte-parole de l’ACCVL, Al Steel.
Malgré cela, les Canadiens ne croient pas être en mesure de se protéger contre la perte de renseignements personnels, dans une proportion de 81 %, le vol d’identité (77 %) et les pourriels (77 %), des fléaux associés au commerce électronique. En outre, 79 % des consommateurs se méfient des sites de vente aux enchères où il est possible de faire des offres d’achat et de vendre des biens en ligne.
L’ACCVL conclut son étude avec des règles de comportement sécuritaire pour le magasinage en ligne, dont l’installation et la mise à jour régulière des logiciels de sécurité (antivirus, pare-feu, etc.), une attitude critique à l’endroit des offres « trop intéressantes pour être vraies », la collecte préalable d’informations sur le fournisseur convoité et la lecture de sa politique de confidentialité. Des précautions toutes simples qui devraient permettre d’éviter d’avoir de mauvaises surprises, après coup.