Les conférences Interface(s) Montréal de la SAT permettent de constater la diversité et le potentiel des applications reposant sur le recours aux arts technologiques.
La Société des arts technologiques convie les artistes, les technologues et les gens d’affaires à assister aux conférences Interface(s) Montréal pour constater la créativité et la pertinence de l’alliance des arts et des TIC au sein d’applications destinées à divers champs d’activité.
L’organisme sans but lucratif montréalais, qui regroupe une communauté de créateurs utilisant les technologies numériques et qui suscite la collaboration entre les disciplines artistiques et scientifiques, présente une série de conférences thématiques où des chercheurs et des concepteurs démontrent le potentiel du recours aux interfaces numériques, dans une variété de domaines commerciaux qui outrepasse le seul secteur du divertissement.
Ces événements constituent des occasions de procéder à un maillage transsectoriel, basé sur les interfaces numériques plutôt que sur les créneaux verticaux, entre les participants provenant des sphères artistiques, technologiques et commerciales pour favoriser les interactions et les collaborations interdisciplinaires.
Dans les locaux de la SAT, situés au 1195 Saint-Laurent, les participants sont invités à échanger entre eux dans une ambiance tamisée, avec de la musique électronique en toile de fond. Ils sont ensuite conviés à assister aux présentations d’une quinzaine de minutes de chercheurs, de concepteurs et de représentants dont les efforts de création et d’adaptation ont en point commun le recours à une interface numérique. Une période de questions et une deuxième occasion de réseautage complètent l’activité.
La conférence du 18 octobre dernier, par exemple, avait pour thématique la modélisation et la visualisation des données. Elle a permis la démonstration, entre autres, de la reconstitution de vidéos à partir de photos et du calibrage de l’image en fonction de la surface d’affichage, de la modélisation tridimensionnelle par la radiographie et l’imagerie et de la navigation 3D pour l’assistance de la chirurgie, ainsi que de la numérisation en trois dimensions de l’humain pour la reconstitution dans les jeux vidéo ou la production d’objets décoratifs.
« Dans ces conférences, les gens provenant de divers domaines sont capables d’échanger parce qu’ils parlent d’un même sujet, les technologies, mais d’un point de vue différent, indique René Barsalo, directeur Liaison et Stratégie à la SAT. Auparavant, un ingénieur qui rencontrait un artiste pouvait le regarder de haut parce que ce dernier n’avait pas fait autant d’études que lui. Aujourd’hui, ces personnes travaillent à plusieurs occasions avec les mêmes logiciels et sont capables de se comparer dans leurs forces de compréhension et de travail.
« Nous considérons que l’informatique est aujourd’hui un vecteur horizontal en termes de connaissance. Il facilite les contacts et il constitue un point commun de compréhension. Une personne ne comprendra peut-être pas la démarche artistique, mais elle peut reconnaître l’innovation et l’intelligence de la personne dans son travail, dans sa façon d’utiliser la technologie pour arriver à ses fins. Cette personne se dit ensuite qu’elle pourrait se servir de la technologie, mais dans un autre contexte. Nous pensons que notre événement, en ouvrant la porte à ces contacts, va accélérer la force commune de l’ensemble de l’industrie », ajoute-t-il.
Il en coûte 30 $ aux participants et 20 $ aux étudiants pour participer à chaque conférence (buffet et une consommation inclus). Les billets sont disponibles sur le réseau Admission, par la télécopie d’un formulaire ou sur place le jour de la conférence.