Confier des données informatiques publiques à des multinationales privées comme IBM et Amazon serait une erreur, selon le SPGQ.
Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) demande au gouvernement actuel de « remettre en question leur intention de transférer, d’ici trois ans, au moins 80 % des informations numériques stockées dans tout l’appareil gouvernemental dans des serveurs gérés par des sous-traitants du secteur privé, comme IBM ou Amazon ».
Selon le SPGQ, le gouvernement pourrait plutôt stocker ces données, « à moindre coût », en équipant l’État de sa propre infonuagique et de son propre nuage gouvernemental livrés et entretenus par ses propres professionnels.
« Ce n’est pas de confier l’hébergement au privé qui permet des économies, c’est de regrouper les centres de traitement informatique (CTI) », soutient le SPGQ, qui ajoute avoir souvent réclamé qu’un tel regroupement soit entrepris.
Selon le SPGQ, « le recours au privé a maintes fois prouvé son incurie et son avidité dans un bordel informatique pourtant maintes fois dénoncé par ceux qui sont maintenant au pouvoir ». Le SPGQ propose comme exemples le Réseau national intégré de radiocommunication (RENIR), Solutions d’affaires en gestion intégrée des ressources (SAGIR) et Dossier santé Québec (DSQ).
Le SPGQ ajoute se questionner sur les raisons du gouvernement actuel de « répéter les erreurs du passé, sans consulter ceux qui sont sur le terrain, nos membres analystes en procédés informatiques ».
Selon le SPGQ, il s’agissait de l’une des recommandations de la commission Charbonneau de « valoriser l’expertise interne du gouvernement pour mieux gérer les fonds publics et assurer l’intégrité du gouvernement », et ce dernier « devrait n’avoir comme priorité que le seul intérêt public ».
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