Vendredi, le Règlement général sur la protection des données (RGPD), adopté par l’Union européenne, est entré en vigueur.
Ce règlement s’applique à tous les sites internet qui comptent des utilisateurs en Europe, même si les entreprises qui les exploitent sont basées ailleurs dans le monde. Bien que ces dernières aient eu deux ans pour se préparer à la mise en place de ce règlement qui vise à protéger les données personnelles des résidents européens, de nombreuses entreprises n’étaient pas prêtes vendredi.
Des médias américains comme le Chicago Tribune et le Los Angeles Times ont préféré barrer l’accès à leur site aux internautes européens. Rappelons que les entreprises qui ne respectent pas le RGPD risquent des amendes qui peuvent représenter jusqu’à 4 % de leur chiffre d’affaires annuel.
Dès vendredi, des plaintes ont été déposées en Europe. Le média américain Fortune a rapporté que le groupe à but non lucratif NOYB (acronyme pour My Privacy is none of your Business), fondé par l’avocat autrichien Max Schrems et connu pour s’être déjà opposé avec succès à Facebook, avait déposé des plaintes à l’encontre de Facebook, Google, WhatsApp et Instagram.
Dans un communiqué, NOYB a déclaré que des utilisateurs de Facebook ont vu leur compte être bloqué après avoir refusé de donner leur consentement à l’utilisation de leurs données. Selon l’organisme, il s’agit de « consentement forcé » qui est « en violation » du RGPD.
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