Le Regroupement des Commerçants Électroniques du Québec (RCEQ) souhaite regrouper les commerçants électroniques québécois, qu’ils vendent au Québec ou à l’extérieur de la province.
Constatant que la situation du commerce électronique au Québec n’est pas idéale, le RCEQ se donne pour objectifs d’informer ses membres des évolutions de l’industrie, de dynamiser le marché et d’accélérer le développement de l’économie numérique.
Pour le moment, le regroupement compterait une base d’une cinquantaine de personnes intéressées à le joindre.
« Le potentiel de membres est très important, a expliqué Mathieu Halle, président du RCEQ en entrevue avec Direction Informatique. Nous avons déjà eu un retour d’une cinquantaine de personnes dans nos 400 contacts et les commentaires sont positifs jusqu’à maintenant. Nous ne sommes pas trop inquiets et nous nous disons que notre base de membres va, de toute façon, grossir. »
Les quatre fondateurs du regroupement souhaitent répondre aux problématiques rencontrées par les commerçants électroniques et les commerçants de détail souhaitant faire affaire sur Internet.
« Le commerce électronique est une économie en soi, ceux qui vendent sur Internet peuvent rejoindre le RCEQ pour prendre part à ses actions et aux résultats de ses actions. Toutefois, tout ne se vend pas sur Internet et certains services ne se prêtent pas à ce canal de ventes », explique M. Halle.
« Le commerce de détail est une façon d’atteindre sa clientèle qui est différente du commerce électronique. Aujourd’hui, on voit les problématiques du commerce électronique et même s’il possède un commerce de détail, [le commerçant] ne possède peut-être pas les connaissances pour faire du commerce électronique. C’est là que le regroupement souhaite se positionner, pour les entrepreneurs faisant [exclusivement] affaires sur Internet et pour les entrepreneurs qui veulent se lancer dans le commerce électronique. »
Alors que le commerce électronique prend de plus en plus de place dans l’économie mondiale, permettant une meilleure grande visibilité et un élargissement du bassin de clientèle pour les commerçants, le Québec semble accuser un léger retard, notamment par rapport aux États-Unis.
« L’offre est trop peu visible pour venir contrer les grands sites marchands situés à l’extérieur du Québec », rappelle M. Halle.
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Selon une récente étude du CEFRIO, un organisme québécois de liaison et de transfert dans le domaine des technologies de l’information, bien que la moitié des Québécois achètent en ligne et dépensent plus de 400 dollars par mois en moyenne pour les achats en ligne, seul le quart des dépenses est effectué dans des sites québécois.
Le RCEQ propose donc de regrouper les commerçants électroniques pour identifier les facteurs qui freinent le développement de ce type de commerce et planifier des actions ciblées pour remédier à la situation. Elle propose aussi d’offrir des outils et des services « pertinents et efficaces » à ses membres.
« Le commerçant électronique du Québec n’est pas aidé et n’est pas très encadré. Nous recherchons à poser de bonnes bases pour aider le e-commerçant », a déclaré Mathieu Halle.
La première action du RCEQ est de proposer une enquête à ses membres afin de mieux connaitre leur quotidien opérationnel. En analysant les résultats, l’organisation pense pouvoir orienter ses efforts. Cette enquête, qui se terminera publiquement lors de la mise en ligne de la deuxième version du site Internet du RCEQ, fera toutefois partie du formulaire d’adhésion des nouveaux membres, sous une formule plus courte, afin que le regroupement puisse posséder la meilleure information disponible sur ses membres.
Le RCEQ souhaite regrouper le plus d’acteurs du milieu du commerce électronique du Québec. Grâce à une base de partenaires, dont le CEFRIO, eCom Montréal, MTL + ECOMMERCE et Lacliq, il propose d’établir un portrait précis de la situation pour les commerçants électroniques du Québec.
« Rassemblés autour d’un objectif commun – la croissance des membres – les commerçants électroniques québécois disposent maintenant d’une structure leur étant entièrement destinée et qui leur permettra d’améliorer leur sort. En concertation avec les principaux décideurs, influenceurs et fournisseurs de l’industrie, nous réussirons à créer un secteur économique porteur pour le Québec », a déclaré Mathieu Halle.