Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a réitéré sa demande au président du Conseil du trésor d’ouvrir une enquête publique sur l’attribution des contrats gouvernementaux en informatique.
Cette demande fait suite aux révélations concernant le refus de la Sûreté du Québec d’attribuer un contrat de conception d’une banque de données au Groupe CGI, en août dernier. Le SFPQ demande donc au président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, d’ouvrir une enquête publique sur l’attribution de ce type de contrats.
Le ministre Bédard avait indiqué en janvier que si des révélations similaires au secteur de la construction touchaient le secteur de l’informatique, il « n’hésiterait pas une seconde » pour recommander à la première ministre Pauline Marois, de procéder à un mandat particulier à la Commission Charbonneau. « Plus que jamais, le gouvernement a les motifs nécessaires pour entreprendre une enquête publique, a affirmé Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ. Tous les ingrédients, identiques à la construction, justifiant une telle investigation sont présents : contrats offerts de gré à gré, dépassements de coûts et main mise de certaines entreprises sur la majorité des contrats en informatique. »
Le Syndicat rappelle aussi que le Vérificateur général du Québec avait formulé des préoccupations par rapport à l’attribution des contrats gouvernementaux en informatique, lors de la publication de son rapport sur la vérification de l’optimisation des ressources de 2012. Il avait estimé « que les ministères et organismes [devraient] évaluer leurs processus d’attribution des contrats de services professionnels liés au traitement de l’information, car la rigueur n’est pas toujours au rendez-vous ». Bien que la plupart des dispositions législatives et réglementaires examinées par le Vérificateur général aient été respectées, de nombreuses lacunes « soulèvent des préoccupations à l’égard du traitement équitable des fournisseurs et de l’utilisation judicieuse des fonds publics », selon le rapport. Le Vérificateur général du Québec n’avait toutefois pas suggéré l’ouverture d’une enquête publique.