Lowell McAdam, PDG de Verizon, a annoncé lundi que la compagnie abandonnait ses ambitions envers le marché canadien. Le syndicat Unifor applaudit cette décision.
Le dirigeant du fournisseur américain de services de télécommunications mobiles Verizon a fait cette déclaration au même moment où son entreprise annonçait le rachat de la participation de 45 % que détenait le fournisseur mobile européen Vodafone dans la coentreprise Verizon Wireless, pour la somme de 130 milliards de dollars américains.
Le tout nouveau syndicat Unifor, qui a été formé le 31 août 2013 et qui regroupe le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier et les Travailleurs canadiens de l’automobile, s’est dit ravi de l’issue de ce dossier.
Depuis plusieurs semaines, différents acteurs commerciaux et syndicats canadiens sont montés aux barricades contre la venue possible de Verizon au Canada.
Cette résistance a porté ses fruits, selon Jerry Dias, président national d’Unifor. « Je crois que ni Verizon ni le gouvernement n’avaient prévu ce niveau d’opposition aux enchères de spectre potentielles », a-t-il déclaré.
Toutefois, M. Diaz a tenu à rappeler que cette opposition n’était pas seulement dirigée contre Verizon, mais contre le problème plus vaste de politique fédérale en matière de télécommunication.
« À une époque où la technologie et les communications jouent un rôle de plus en plus important, il est essentiel que le gouvernement fédéral développe une stratégie industrielle claire et globale en ce qui concerne les télécommunications afin que les Canadiens n’aient pas à se poser de questions sur ce qui pousse l’une ou l’autre entreprise à vouloir pénétrer ce marché. »
Ces inquiétudes sont aussi partagées par les fournisseurs titulaires Bell et TELUS. Selon elles, d’importantes failles en matière de politique fédérale facilitent l’installation en territoire canadien à des entreprises étrangères au risque de déséquilibrer le marché actuel.