Selon une première enquête de l’Institut de la statistique du Québec, 81,6 % des ménages québécois auraient été branchés à Internet en 2012. 94,4 % de ces ménages auraient utilisé une liaison à haut débit.
Selon l’enquête qui a été réalisée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) auprès de quelque 67 000 ménages durant huit mois, ce sont les régions administratives de la Capitale-Nationale (84,5 %) et de Laval (84,3 %) qui auraient eu les plus importantes proportions de ménages branchés à Internet en 2012. C’est dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (70,7 %) qu’il y aurait eu la plus faible proportion de ménages branchés à Internet l’année dernière.
Ainsi, il y avait un écart de 13,8 points de pourcentage entre les régions administratives qui auraient eu la proportion de branchement à Internet la plus élevée et la moins élevée en 2012.
Au niveau des municipalités régionales de comté, l’ISQ détient des données pour 102 des 104 MRC du Québec. L’écart entre les taux de branchement à Internet de la MRC la plus branchée et de la MRC la moins branchée serait de 40,3 points de pourcentage, soit entre la MRC de Caniapiscau (97,6 %) et la MRC de La-Vallée-de-la-Gatineau (57,9 %).
À propos des taux d’utilisation des liaisons à haut débit en fonction des régions administratives, l’Institut de la statistique du Québec note qu’il y aurait un écart de 5,5 points de pourcentage entre la région la plus branchée (Abitibi-Témiscamingue; 96,7 %) et la région la moins branchée (Chaudière-Appalaches; 91,2 %).
Au niveau des municipalités régionales de comté, l’écart entre les taux de branchement à haut débit serait de 25,1 points de pourcentage entre la MRC de Rouyn-Noranda (97,9 %) et celle du Golfe-du-Saint-Laurent (72,8 %).
Les raisons des abstentions
Marianne Bernier, économiste à l’Institut de la statistique du Québec, indique que la raison qui a été la plus souvent citée par les ménages qui n’étaient pas branchés à Internet était le manque de besoin pour un tel service, 75,4 % des ménages qui ne sont pas branchés à Internet auraient donné cette raison.
Vient ensuite le manque de confiance, de connaissance et de formation envers l’utilisation d’Internet, qui a été exprimé par 44,3 % des ménages non branchés à Internet.
« Cela inclut des gens qui ont peur du contenu, qui ne veulent pas que leur enfant aille sur Internet en raison d’histoires de trafic ou autre. C’est souvent lié aux cas où les gens trouvent que c’est compliqué, pensent qu’ils ne sont pas capables et ont peur d’Internet en soi », note Mme Bernier.
Également, le coût, les enjeux liés à la vie privée et la sécurité font partie des raisons qui ont été évoquées par les ménages qui ne sont pas branchés à Internet.
Au niveau des critères sociodémographiques, l’Institut de la statistique du Québec remarque un effet entre le plus niveau de scolarité atteint par une personne au sein d’un ménage et le branchement à Internet du ménage.
« Dans les ménages où aucun des membres a un diplôme, seulement 44,1 % des ménages sont branchés à Internet. À l’opposé, si un des membres a un baccalauréat ou un niveau universitaire plus élevé, le taux de branchement est de 94,8 % », souligne Mme Bernier.
L’économiste de l’ISQ indique qu’il s’agit d’une première enquête du genre à être réalisée par l’entité du gouvernement du Québec. Des données relatives au taux de branchement à Internet des ménages québécois étaient disponibles auparavant par le biais d’enquêtes de Statistique Canada, notamment pour l’année 2010, mais Mme Bernier précise qu’il ne serait pas pertinent de comparer les résultats des deux enquêtes en raison des différentes méthodologies qui ont été utilisées pour ces exercices.