Le magazine Jobboom a publié cette semaine son guide Les Carrières d’avenir pour 2012 et tout indique que les finissants dans les différents programmes touchant aux technologies de l’information n’auront aucun problème à se dénicher un emploi cette année.
Les divers programmes d’enseignement collégiaux et universitaires en lien avec les technologies de l’information et des communications (TIC) à travers le Québec ont en effet reçu jusqu’à 16 offres d’emploi par diplômé en 2011, comme ce fut le cas pour les 12 finissants en techniques de l’informatique du Cégep de Chicoutimi. Et ce, sans compter que six d’entre eux avaient choisi de poursuivre leurs études.
« D’ici 2014, le Québec aura besoin de 2 200 analystes et consultants en informatique, 400 gestionnaires de systèmes informatiques, 400 ingénieurs électriciens et électroniciens, 250 ingénieurs informaticiens et 125 ingénieurs en logiciel », révèle le document.
Le scénario se répète pour les diplômés universitaires des programmes de sciences de l’informatique, de génie informatique, de génie logiciel et de génie des technologies de l’information. Pour chacun de ces programmes, les finissants ont reçu entre quatre et neuf offres d’emploi chacun.
Ainsi, à l’École de technologie supérieure (ÉTS), 34 des 46 finissants du bac en génie des technologies de l’information avaient trouvé un poste à la fin de leurs études et les 12 autres ont pu consulter 457 offres d’emploi.
« Les perspectives sont extrêmement bonnes pour les finissants des programmes d’enseignement en TIC. À l’ÉTS, par exemple, les étudiants sont tous placés dès qu’ils terminent leurs études. Les besoins ne sont plus que dans le secteur des TIC comme tel, mais dans toutes les industries », soutient la directrice des contenus chez Jobboom, Patricia Richard.
Cette dernière observe également, au cégep ou à l’université, un recul des inscriptions dans les programmes reliés à l’informatique. « Il y a de plus en plus de filles, mais ce n’est pas une majorité. On perd aussi des garçons au décrochage. Cela explique en partie qu’il y ait beaucoup d’offres d’emplois pour un petit nombre de diplômés », dit Mme Richard, ajoutant que les travailleurs du secteur bénéficient de cette situation en étant davantage capables de négocier leur salaire et leurs conditions de travail.
Recul des inscriptions
Selon le comité sectoriel de main-d’œuvre des technologies de l’information et des communications, TechnoCompétences, 44 % des programmes en TIC au collégial, soit 120 programmes, n’ont pas le nombre d’inscriptions permettant d’offrir un ensemble complet d’activités d’apprentissage.
« Le nombre de diplômés au collégial en TIC au Québec était en baisse constante entre 2003 et 2009, avec une diminution d’environ 11,5 % annuellement lors de cette période. Le programme de technique de l’informatique a été le plus touché par cette baisse, avec une
Sur les cinq formations ayant le plus haut taux d’offre d’emplois par diplômé, quatre sont dans le secteur des technologies de l’information et des communications. (Source: Jobboom).
diminution moyenne de plus de 14 % annuellement », affirme TechnoCompétences.
Les inscriptions à l’université au 1er cycle en TIC ont quant à elles affiché une baisse graduelle de 7,6 % annuellement entre 2003 et 2007, contrairement à la croissance annuelle moyenne de 1,25 % des inscriptions à l’université pour l’ensemble des programmes pendant la même période.
Métiers sans programme de formation
Sans compter que le secteur des TIC est en constante évolution, et que certains métiers n’ont pas encore de programme de formation associé, par exemple dans le cas des « gestionnaires de médias sociaux ».
Mme Richard ne voit aucune raison pour que la forte demande pour les diplômés du secteur des TIC diminue au cours des trois prochaines années.
TechnoCompétences s’attend à ce qu’il y ait 7 500 postes à combler par année dans l’industrie d’ici 2014. L’industrie comptait 184 000 travailleurs en 2011 au Québec, dont 55% travaillaient à l’extérieur du secteur des TIC proprement dit, par exemple dans les banques, le commerce de détail ou les assurances.
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