Lancé le 1er décembre avec environ 18 mois de retard, le réseau social montréalais Hibe.com souhaite faire sa marque en donnant aux utilisateurs le plein contrôle de leurs interactions sur Internet.
Hibe.com mise sur les concepts de facets et de booklets pour se différencier de ses compétiteurs que sont les Facebook, LinkedIn et Twitter de ce monde. Les facets représentent les différentes facettes de la vie d’un individu, qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis, de ses collègues de travail ou d’un profil de recherche d’emploi. Il s’agit d’un concept similaire aux cercles de Google +.
Chaque abonné pourra bénéficier de cinq facets au départ. Mais si l’entreprise voit que les besoins sont plus grands, cette limite pourrait être augmentée.
Les booklets constituent quant à eux des thématiques de discussion comme le sport, la politique ou les technologies de l’information.
Concept trop similaire à celui de Google +?
Le président de Hibe, Jean Dobey, ne croit pas s’être fait voler son concept par Google, puisque selon lui, l’entreprise de Mountain View mise sur la publicité pour rentabiliser son réseau social : « Chez Hibe, il est bien sûr possible de faire parvenir des publicités aux membres, mais seulement dans un contexte bien défini et à leur demande », dit-il.
M. Dobey ajoute que Google + a été créé pour rivaliser avec Facebook, en y ajoutant des cercles d’amis : « Avec Google +, il est impossible de montrer plus d’un nom et d’un avatar à la fois. Il est impossible de montrer des informations différentes selon le contexte dans lequel on évolue. Chez Hibe, les utilisateurs peuvent avoir un avatar et un nom différent pour chaque facet », dit-il.
Le modèle d’affaires
Outre la publicité à la demande, le site de réseautage entend générer des revenus de diverses façons, affirmant que les abonnés qui possèdent des boutiques en ligne pourraient tisser des liens sur la plateforme Hibe, qui récolterait des commissions sur chaque transaction.
L’entreprise entend également tirer des revenus de partenariats avec des développeurs de jeux sociaux.
Lancement retardé
Au départ, Jean Dobey pensait être en mesure de lancer la version officielle de son site de réseautage en juin ou en juillet 2010.
Or, en bout de ligne, il aura fallu environ 18 mois de plus pour polir son concept. Période au cours de laquelle la société a rendu Hibe plus intuitif et, surtout, plus sécuritaire. Il est bien sûr possible de créer des facets publiques, mais la société voulait s’assurer que ce qui était partagé par un nombre restreint de membres était protégé.
Pour le moment, le site Internet n’est disponible qu’en anglais, mais Jean Dobey confirme qu’une version française est prévue pour 2012.
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