Adobe contribuera au développement du langage HTML5 pour le contenu animé qui est destiné aux fureteurs Web des appareils mobiles. Le contenu Flash sur les appareils mobiles ne disparaîtra pas, puisque les développeurs pourront concevoir des applications mobiles qui seront fondées sur AIR.
Dans un billet de blogue le vice-président et directeur général du développement interactif chez le développeur de logiciels Adobe, Danny Winokur, a annoncé la mise au rancart du lecteur Flash pour les appareils mobiles, au profit d’un investissement accru dans le soutien du langage HTML5.
Ainsi, pour le contenu de sites Web qui est destiné à être vu à même le fureteur lecteur multimédia, d’un téléphone évolué ou d’une tablette électronique, Adobe prônera le recours au langage normalisé HTML5 au lieu de son langage propriétaire Flash.
« Au cours des deux dernières années, nous avons livré un lecteur Flash pour les fureteurs mobiles et nous avons fourni la pleine expressivité du Web sous plusieurs appareils mobiles. Toutefois, HTML5 est maintenant soutenu universellement sur les appareils mobiles majeurs, exclusivement dans certains cas », indique M. Winokur dans son billet de blogue.
« Cela fait de HTML5 la meilleure solution pour la création et le déploiement de contenu à même le fureteur à travers les plateformes mobiles. […] Nous continuerons de travailler avec les joueurs clés de la communauté HTML, incluant Google, Apple, Microsoft et RIM, afin d’alimenter de l’innovation de HTML5 qu’ils pourront utiliser afin de faire progresser leurs fureteurs mobiles », ajoute-t-il.
Le futur mobile de Flash
Toutefois, le langage Flash pourra continuer d’être visualisé sur des appareils mobiles, mais d’une autre façon. M. Winonur indique que les efforts d’Adobe viseront dorénavant le soutien des développeurs afin qu’ils produisent des applications natives, à l’aide de l’environnement d’exécution AIR (pour Adobe Integrated Runtime), qui pourront lire du contenu Flash.
Le dirigeant d’Adobe précise que le soutien du lecteur Flash pour les fureteurs mobiles sera interrompu définitivement après la parution de la version 11.1 qui sera destinée aux environnements Android et BlackBerry (pour la tablette électronique PlayBook).
Adobe continuera de fournir des rustines et des mises à jour de sécurité pour les lecteurs qui sont présentement utilisés dans l’univers mobile, et les détenteurs de licences pour le code source qui a trait au lecteur Flash pourront continuer de développer leurs propres moutures du logiciel.
La plateforme Flash est utilisée depuis plusieurs années pour la présentation d’animations, de menus, de jeux, de vidéos et de publicités dans des sites Web.
Fin d’une saga mobile
La fin de l’offre d’un lecteur Flash pour les fureteurs mobiles met fin en quelque sorte à une saga qui opposait Adobe et le fabricant d’appareils technologiques Apple depuis 2008.
À l’époque, le cofondateur et chef de la direction d’Apple, Steve Jobs, avait déclaré au réseau de télévision CNN que les logiciels qui servaient à la lecture du contenu Flash étaient trop lents ou manquaient de fonctions pour le téléphone évolué iPhone (Voir cet article qui avait été publié par le site Web TechCrunch). Apple avait alors interdit l’exploitation du contenu Flash sur ses appareils mobiles.
En 2010, Steve Jobs avait publié une lettre ouverte où il expliquait les raisons pour lesquelles Apple ne permettrait pas l’exploitation de ce contenu sur les appareils iPhone, iPad et iPod touch.
Adobe, qui était confrontée à une impossibilité de lecteurs du contenu Flash par les fureteurs Web des appareils mobiles les plus populaires dans le marché, a peut-être choisi de privilégier HTML5 parce qu’elle sentait que le marché des outils de production de sites Web à contenu animé pouvait lui glisser entre les doigts si elle continuait de prôner principalement Flash.
Déjà, quelques exploitants de sites Web et de services en ligne, comme le fournisseur de services de partage de documents en ligne Scribd, avaient mis de côté Flash au profit de HTML5. (Lire cet article qui avait été publié par le site TechCrunch)
Il est possible que plusieurs développeurs de sites Web effectuent un passage de Flash vers HTML5 au cours des prochains mois ou des prochaines années, afin d’assurer que tout le contenu de leurs sites soit visible sur l’ensemble des appareils mobiles.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.