Hugues Foltz, chef de la direction d’Ellicom, est la personnalité du mois de septembre 2010 en TI au Québec.
Quelques années seulement ont suffi à Hugues Foltz pour que l’entreprise qu’il dirige devienne numéro un au Québec dans le secteur de la formation en ligne.
À ce jour, la croissance du chiffre d’affaires d’Ellicom par rapport à celui de 2009 est de 165 %. Si on le compare à ce qu’il était il y a trois ans, il faudrait plutôt parler de 625 %. Mieux encore, entre 2006 et 2009, la croissance du chiffre d’affaires a été de l’ordre de 800 %.
L’entreprise de la Vieille Capitale a presque doublé son effectif depuis l’an dernier, passant de 32 à 56 employés – auxquels se greffent une soixantaine de personnes travaillant pour son partenaire ODD1. Elle compte des clients comme Air Canada, Radio-Canada, Gaz Métropolitain et la SAQ qui, en 2010, se sont ajoutés à une impressionnante liste d’entreprises ayant fait appel aux services d’Ellicom et qui comprend Hydro-Québec, AXA Canada et Bombardier à titre d’exemple.
Les succès de l’organisation sont étonnants compte tenu de son jeune âge. Ce n’est qu’en 2002, en effet, qu’Hugues Foltz a fondé l’entreprise dont il est aujourd’hui le président-directeur général, conjointement avec son associé Jerry Dubé. Fait inusité, Hugues Foltz n’avait pas encore terminé ses études en administration des affaires à l’Université Laval lorsqu’il a lancé Ellicom.
Débuts rapides
Ayant grandi à Roberval, il quitte le Lac-Saint-Jean pour Québec en 1999 afin d’entreprendre ses études universitaires. Bien qu’il soit issu d’une famille d’entrepreneurs, il ne caresse pas nécessairement le rêve de monter sa propre affaire. À la maison, « la culture entrepreneuriale n’était pas véhiculée comme la seule voie possible », confie-t-il.
Encore étudiant, il décroche des contrats de consultation en gestion et en ingénierie industrielle, domaine auquel il a d’abord songé à se destiner. Appelé à donner des séances de formation, il découvre le besoin des entreprises en cette matière et le potentiel de la formation en ligne. C’est alors qu’il fonde Ellicom.
Les premières années sont consacrées à définir la vision de la jeune pousse et à trouver des clients. « Nous avons eu plusieurs petits mandats avec un chiffre d’affaires très modeste, explique-t-il. Nous nous sommes fait les dents sur des projets dans lesquels nous avons raffiné nos processus de développement et mis beaucoup d’emphase sur la pédagogie. »
En 2005, les choses se précipitent; les grandes entreprises se bousculent à la porte d’Ellicom. Selon le président-directeur général, ce « démarrage sur les chapeaux de roue » s’explique d’abord par le mandat réalisé au Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles, qui a valu un OCTAS à l’entreprise ainsi qu’un prix de l’Office de la langue française. Ces distinctions et l’envergure du projet ont constitué une vitrine extraordinaire pour Ellicom, se souvient-il.
Pour le reste, le bouche à oreille et des prix additionnels raflés au fil des mois ont contribué à établir la réputation de l’entreprise. Mais surtout, Hugues Foltz attribue les succès d’Ellicom à sa formule originale, qui comprend une infrastructure de formation multimédia, mais également une expertise pédagogique.
« Nous nous sommes très vite démarqués dans le marché, indique-t-il. Nous avions des solutions technologiques, ce que beaucoup d’autres proposaient aussi, mais nous comptions en plus une très forte équipe de technopédagogues, qui ont bien saisi la puissance des nouvelles technologies et du multimédia et savent les intégrer à une approche pédagogique. »
C’est dans cette perspective que s’inscrit la collaboration étroite d’Ellicom avec ODD1. Spécialisée dans la conception de jeux vidéo, cette firme montréalaise aide sa partenaire de Québec à intégrer le jeu sérieux à son offre de formation.
Suite des choses
Le principal défi qui se pose aujourd’hui à l’organisation est de gérer cette formidable croissance. La clé à cet égard est de s’entourer d’une équipe compétente, croit Hugues Foltz, qui se dit très heureux de ses effectifs.
En autres objectifs, l’entreprise se tourne maintenant vers son potentiel hors Québec – au Canada et aux États-Unis principalement. Le processus est bien enclenché, la direction prévoyant participer à des appels d’offres dans ces marchés dès 2011. Par ailleurs, Ellicom exploite des bureaux à Paris, où elle collabore avec un partenaire. Hugues Foltz souhaite établir là-bas un effectif permanent d’ici la fin de l’année prochaine, ce qui lui permettra de mieux exploiter l’ensemble du marché européen.
Combien de temps faudra-t-il à Ellicom et à son président-directeur général pour prendre pied fermement à l’extérieur du Québec? Si le passé est garant de l’avenir, on peut parier sur une conquête rapide de ces marchés.
Le choix de la Personnalité du mois en TI au Québec est le fruit d’une collaboration entre le Réseau ACTION TI,Direction informatique et de nombreux partenaires de l’industrie.