ComScore et Adobe formulent des estimations pour les ventes en ligne aux États-Unis lors du «Black Friday» et du «Cyber Monday». Pour l’instant, aucune donnée n’aurait été publiée pour les ventes en ligne au Canada.
Aux États-Unis, les consommateurs auraient acheté en ligne pour une valeur de 1,04 milliard de dollars américains en produits et services lors du « Vendredi noir* » le 23 novembre dernier, selon une évaluation de la firme ComScore. Cette valeur serait supérieure de 26 % à la valeur des achats en ligne de 816 millions de dollars américains qui avait été rapportée pour le Black Friday en 2011.
D’autre part, ComScore estime que les achats en ligne qui auraient été réalisés lors de la journée de l’Action de grâce aux États-Unis auraient eu une valeur de 633 millions de dollars américains. Cette valeur serait supérieure de 32 % à la valeur des achats en ligne de 479 millions de dollars américains qui avait été estimée pour la journée du Thanksgiving l’an dernier.
Soulignons que ComScore exclut les dépenses liées aux voyages, les achats commerciaux en grande quantité et les enchères de ses prévisions.
Les sites Web américains qui auraient reçu le plus de visites lors du Black Friday, selon ComScore, seraient ceux des détaillants Amazon, Walmart, Best Buy, Target et Apple.
Également, ComScore estime que les ventes en ligne de contenu numérique et d’abonnements à du contenu numérique auraient progressé de 29 % d’année en année lors du Vendredi noir.
Les ventes de jouets auraient progressé de 27 % et celles des produits de consommation de 23 %. Les ventes de consoles et d’accessoires pour les jeux vidéo et les ventes d’appareils électroniques auraient progressé de 18 % d’année en année.
Au moment de mettre en ligne, la firme ComScore n’avait pas encore publié de données pour l’édition 2012 du Cyber lundi.
Cyber lundi
À propos des ventes en ligne du Cyber lundi, l’éditeur Adobe, à l’aide d’un indice maison, estime que les Américains ont acheté en ligne pour une valeur de 1,98 milliard de dollars américains en produits et services le 26 novembre dernier. Cette valeur serait supérieure de 17 % à la valeur des achats en ligne qui avait été estimée pour Cyber Monday aux États-Unis en 2011.
D’autre part, Adobe estime que 22 % des achats en ligne qui auraient été réalisés aux États-Unis lundi dernier auraient été faits à l’aide d’un appareil mobile. Cette proportion serait le double de cette qui avait été estimée pour le Cyber lundi en 2011. Selon Adobe, 14,1 % de l’ensemble des achats en ligne auraient été réalisés à l’aide d’une tablette électronique. Cette proportion serait en hausse de 110 % d’année en année. Également, 6,8 % de l’ensemble des achats en ligne auraient été réalisés au moyen d’un téléphone évolué. Cette proportion équivaudrait au double de celle qui avait été estimée en 2011.
Enfin, Adobe estime que seulement 2 % de l’ensemble des visites finales ou des achats en ligne lors du Cyber lundi en 2012 aux États-Unis seraient attribuables au marketing dans les réseaux sociaux. Cette proportion serait deux fois plus élevée que celle qui avait été estimée pour le Cyber Monday en 2011. Adobe estime que 77 % des visites attribuables aux réseaux sociaux auraient pris leur origine dans Facebook et Twitter, soit autant qu’en 2011, alors que Pinterest aurait généré 15 % des visites.
Peu de données canadiennes
Alors que les firmes d’analyse sont nombreuses à produire des données sur les achats en ligne du Black Friday et du Cyber Monday aux États-Unis, il est difficile de trouver des estimations pour les achats en ligne au Canada.
Un article de l’agence La Presse Canadienne, qui a été publiée notamment par la CBC, évoque des données d’une recherche de KPMG qui estimait qu’en 2011 les ventes avaient progressé de 8,5 % d’année en année lors du Vendredi noir et de 15,4 % d’année en année lors du Cyber lundi.
*L’expression « Vendredi noir » est un calque de l’anglais « Black Friday » qui est utilisé par des commerçants et des médias francophones. Le grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française contient une fiche qui est consacrée à l’expression, mais le sens qu’on y donne n’est pas lié à l’activité commerciale au lendemain de l’Action de grâces aux États-Unis.