Mireille Jean devient la première présidente du regroupement industriel dont le mandat est de faciliter l’interaction entre les joueurs de l’industrie québécoise de l’électronique, alors que des enjeux d’importance nécessiteront des échanges et de la collaboration.
Le Regroupement de l’industrie de l’électronique (RIE), une association sectorielle québécoise qui regroupe les travailleurs et les entreprises de l’électronique au Québec, a récemment nommé Michelle Jean, vice-présidente de l’entreprise Trioniq du Saguenay, à la tête de l’organisme. Selon Madame Jean, les acteurs de cette industrie font face à des opportunités de croissance économique, mais aussi à des menaces qui nécessiteront une interaction accrue entre les membres.
Le Regroupement de l’industrie de l’électronique, fondé en 2000, a pour but d’établir une plate-forme de rencontres propices aux échanges et aux affaires dans un environnement adapté aux besoins des entreprises et des travailleurs et mise sur l’implication active des membres afin que les préoccupations du milieu soient spécifiquement traitées. L’organisme vise à mettre en lien les ressources humaines, le marché du travail et le milieu de l’éducation, en plus d’agir à titre d’interlocuteur auprès des gouvernements. La mise en réseau active des membres vise à offrir du support, à solutionner des problèmes, à transférer de l’information et des tendances, mais aussi à établir des regroupements pour formuler des soumissions pour des appels d’offres d’envergure.
« L’association est peu connue du public puisque les compagnies qui y participent oeuvrent dans un contexte de commerce interentreprises, mais l’industrie québécoise est importante, mais également lucrative », a indiqué Mme Jean lors d’un entretien peu après sa nomination.
« Notre but est de mettre les gens ensemble pour leur permettre de se rencontrer, d’échanger, de saisir des opportunités d’affaires et de trouver des solutions. Ce n’est pas le regroupement, mais les individus, les membres qui prennent les décisions, alors que notre rôle est celui d’outil ou de facilitateur. »
Enjeux à l’horizon
La nouvelle présidente, qui misera sur la continuité du travail entrepris par ses prédécesseurs, a identifié deux défis d’importance sur lesquels les membres devront porter une grande attention à court terme, soit l’arrivée de la concurrence provenant de l’Asie et les nouvelles réglementations relatives à la protection de l’environnement qui sont en cours d’implantation à divers endroits de la planète.
« L’arrivée sur les marchés occidentaux d’entreprises asiatiques qui offrent des produits moins chers bouleverse l’industrie, déclare Mme Jean. Il faut revoir nos façons de faire et nos manières de produire afin de s’adapter aux nouvelles réalités. Notre but est de permettre aux entreprises et aux travailleurs de s’adapter à la mouvance et de tirer leur épingle du jeu. »
« D’autre part, il y a de nouvelles réglementations relatives à l’environnement qui entrent en vigueur et qui ont des impacts sur la fin du cycle de vie des produits électroniques. Ces réglementations ont des incidences directes sur nos membres, qui exportent leurs produits vers des pays qui implantent des politiques de protection environnementale, et qui seront soumis à de nouvelles règles », ajoute-t-elle.
Mme Jean sera épaulée par un conseil d’administration composé de Gilles Duchesne (Microniks), le président sortant du RIE, Geneviève Ouellette (Faxiom Electronix) et Pierre Taillefer (Solution Temps Réel) à la vice-présidence ainsi que Denis Carrier (SEM Électronique) au secrétariat, Ginette Sauvé-Frankel (GSF & Associés) à la trésorerie. Marc Guay (Vulcain), René Séguin (Innovox), Sonia Laroche (CSMOIEE), Réjean Dion (Bystat International), Pierre Lachapelle (Brock Electronics), Jeannot Plourde (Selectron), Jacques Lamond (Consultronic) et Lucie Anger (AQS) oeuvreront à la direction de comités.