L’entente commerciale entre Rogers et Vidéotron permettra aux partenaires de tirer profit rapidement d’actifs dont la disponibilité est limitée, explique Sylvain Roy de Rogers.
Lors d’un entretien avec Direction informatique, le président de l’entité Rogers Québec, Sylvain Roy, a indiqué que les discussions entre Rogers Communications et Vidéotron en vue d’un partenariat pour le déploiement et la mise en commun d’infrastructures de réseau mobile LTE au Québec ont été de longue haleine. Toutefois, il a noté que de telles discussions en vue d’une alliance entre des compétiteurs se déroulent de façon quasi permanente dans l’industrie, en raison de l’importance des investissements à réaliser.
« C’est la vélocité des discussions qui change à différents moments et qui fait que le niveau d’intensité de ces discussions est élevé ou non, a expliqué M. Roy. L’opportunité de la mise en commun d’actifs avec des partenaires existe toujours, même si on reste des compétiteurs dans le marché. Parfois, “cela fait plein de sens” de mettre en commun nos actifs afin d’offrir à nos clients un service de meilleure qualité. »
Faire plus avec moins
À propos des motivations qui ont poussé les deux entreprises à opter pour un déploiement commun d’une infrastructure de type LTE, M. Roy a souligné que les actifs les plus importants dans l’industrie des services mobiles pour améliorer l’expérience client sont la bande passante, le nombre de sites pour l’installation de composantes d’infrastructure et la technologie utilisée.
M. Roy a indiqué que l’acquisition et l’utilisation de la technologie étaient relativement faciles, dans la mesure où un fournisseur « a assez de flair » pour choisir la bonne technologie.
« Toutefois, la bande passante est plus rare, tout comme le nombre de sites, a précisé M. Roy. Il est de plus en plus compliqué d’ériger de nouveaux sites alors que les gens [les citoyens], pour toutes sortes de raisons, s’y opposent. Cela fait en sorte que les cycles [d’implantation] sont beaucoup plus longs. »
Le président de Rogers Québec a souligné que Rogers Communications, ailleurs au Canada, misait sur des partenariats similaires à celui qui a été établi avec Vidéotron. Il a donné les exemples des ententes de déploiement et de partage d’infrastructures qui sont en vigueur avec les fournisseurs MTS au Manitoba et Tbaytel dans l’ouest de l’Ontario.
« De telles ententes visent la mise en commun d’actifs qui sont limités, mais qui ont un impact important sur la qualité du service qu’on donne à nos clients », a-t-il commenté.
M. Roy a assuré que Rogers Communications maintiendra son niveau d’investissement prévu au Québec. Il a ajouté que les économies d’échelle qui découleront de la mise en commun d’infrastructures de réseau mobile LTE entre Vidéotron et son entreprise serviront à accélérer le déploiement des infrastructures dans les régions rurales.