Un réseau mobile LTE-A (Long Term Evolution-Avanced, en anglais) est qualifié par l’industrie des télécommunications de réseau de type « 4.5G ». Certains affirment que sa norme permet d’établir la véritable quatrième génération des réseaux mobiles.
La norme LTE-A a été établie par les membres du projet 3GPP (3rd Generation Partnership Project) auquel participent plusieurs organismes régionaux de normalisation en communications. La première version de la norme LTE-A a été complétée en 2011 par l’Institut européen des normes de télécommunications et le 3GPP.
En résumé, un réseau LTE-A mise sur l’utilisation maximale de 100 MHz de spectre de fréquences, contre un maximum de 20 MHz de spectre de fréquences pour un réseau fondé sur la norme LTE. L’utilisation du spectre de fréquences pour les réseaux LTE-A est fondée sur l’agrégation de porteuses (carrier aggregation en anglais), où il y a combinaison de spectres qui sont situés à l’intérieur d’une même bande ou bien dans plusieurs bandes qui seront contigües ou non.
Une autre caractéristique d’un réseau LTE-A consiste en l’utilisation de la technique « entrées multiples, sorties multiples » (MIMO ou Multiple-Input Multiple-Output en anglais), où plusieurs transmetteurs de stations de base et plusieurs antennes sur un appareil mobile servent à l’envoi et la réception de données.
Si le signal est faible et l’environnement « bruyant » pour les ondes, la technique MIMO permet d’augmenter la puissance du signal radio en formant un faisceau entre le réseau et l’appareil client. Si le signal est fort et peu bruyant, la technique permet d’augmenter le débit ou le nombre d’utilisateurs desservis.
Débits accrus
Ainsi, un réseau mobile LTE-A pourrait offrir, en théorie, un débit maximal de 3,5 gigabits à la seconde (Gb/s) pour le téléchargement et un débit maximal de 1,5 Gb/s pour le téléversement, dans des conditions idéales.
Le fournisseur mobile japonais NTT DoCoMo a réussi à atteindre un débit de 1 Gb/s pour le téléchargement et un débit de 200 mégabits à la seconde (Mb/s) pour le téléversement lors d’une simulation dans un centre de R-D d’un environnement perturbé par des obstacles, tel qu’on en rencontre dans les villes.
NTT DoCoMo, qui est un des meneurs dans le développement et l’essai de la technologie LTE-A, a expliqué à la conférence mondiale CTIA en 2013 que des réseaux compatibles à cette norme pourraient être déployés en premier lieu dans des zones urbaines à forte densité – où le trafic mobile et le nombre d’utilisateurs sont élevés – au moyen de stations de base et de petites cellules de transmission.
Ensuite, le déploiement de réseaux LTE-A pourrait s’effectuer graduellement dans les zones urbaines, dans les banlieues et dans les zones rurales où des réseaux LTE sont déjà déployés. À l’intérieur de ces zones, des réseaux LTE-A seraient déployés en priorité dans des endroits à forte densité d’utilisateurs et à trafic mobile élevé, tels que dans stades et des aéroports.
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